C’était pendant les années Klimt de Vienne, alors que l’Art Nouveau faisait ses premières expositions en Ville. Jacob savait qu’il ne vivrait probablement pas le changement de siècle. Après une longue vie remplie par tant d’heureux événements, il était temps, pensait-il sagement, de transmettre tout ce que la vie lui avait enseigné. Son fils Moritz avait repris le magasin de vêtements avec sa femme voilà quelques années, et les affaires prospéraient. Jacob était un juif progressif et avait éduqué son fils de façon à ce qu’il s’assimile entièrement à la société autrichienne.
Cependant, c’est avec beaucoup d’embarras qu’il constata avoir déjà tout donné : il avait passé sa vie à faire découvrir et à enseigner. Il ne pouvait plus rien apprendre de nouveau à son fils ! Que va-t-il rester dans les mémoires ? En passant ma vie à donner, me voici incapable de laisser un souvenir impérissable, puisque ma vie se confond finalement à celle de mon propre enfant ! Ce sentiment le dérangea, puis petit à petit le troubla à tel point qu’il en fit part à son fils.
Moritz ne sut que répondre. Il était abasourdi qu’un tel problème se pose à son cher père. Il en parla alors à sa femme. Elle était dotée d’un véritable sens de la famille. Moritz savait qu’il pouvait compter sur elle. Elle lui répondit avec sagesse : « transmettre le savoir familial n’est pas quelque chose d’instantané. C’est le travail de toute une vie, de celle de ton père. Organisons une fête pour saluer son œuvre ! »
C’est ainsi que Moritz se rendit chez le rabbin, qui approuva cette idée originale.
Tous se réunirent pour l’occasion : la famille proche à Vienne, les cousins de Hongrie du côté de Fünfkirchen et de Budapest. La communauté du 6ème arrondissement autour du rabbin prit aussi part à la fête. Ce soir-là, Jacob était ravi et comprit que l’œuvre de toute sa vie resterait dans les mémoires. Je peux partir sereinement, pensa-t-il alors.
C’est ce soir-là qu’il ferma les paupières pour la dernière fois, un sourire éternel inscrit sur le visage.
Cependant, c’est avec beaucoup d’embarras qu’il constata avoir déjà tout donné : il avait passé sa vie à faire découvrir et à enseigner. Il ne pouvait plus rien apprendre de nouveau à son fils ! Que va-t-il rester dans les mémoires ? En passant ma vie à donner, me voici incapable de laisser un souvenir impérissable, puisque ma vie se confond finalement à celle de mon propre enfant ! Ce sentiment le dérangea, puis petit à petit le troubla à tel point qu’il en fit part à son fils.
Moritz ne sut que répondre. Il était abasourdi qu’un tel problème se pose à son cher père. Il en parla alors à sa femme. Elle était dotée d’un véritable sens de la famille. Moritz savait qu’il pouvait compter sur elle. Elle lui répondit avec sagesse : « transmettre le savoir familial n’est pas quelque chose d’instantané. C’est le travail de toute une vie, de celle de ton père. Organisons une fête pour saluer son œuvre ! »
C’est ainsi que Moritz se rendit chez le rabbin, qui approuva cette idée originale.
Tous se réunirent pour l’occasion : la famille proche à Vienne, les cousins de Hongrie du côté de Fünfkirchen et de Budapest. La communauté du 6ème arrondissement autour du rabbin prit aussi part à la fête. Ce soir-là, Jacob était ravi et comprit que l’œuvre de toute sa vie resterait dans les mémoires. Je peux partir sereinement, pensa-t-il alors.
C’est ce soir-là qu’il ferma les paupières pour la dernière fois, un sourire éternel inscrit sur le visage.
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