Tuesday, December 29, 2009

Wednesday, December 23, 2009

Au paradis des papilles...

Quand on arrive aux Halles de Lyon, les mots "gastronomie" et "cuisine" prennent tout leur sens: on entre pour ainsi dire au royaume de la gastronomie française. L'ambiance y est comme des fourmis dans une ruche. Tout le monde s'affaire, déambule, travaille. Bahadourian vous reçoit à l'entrée sud pour une note exotique et orientale.
Les samoussas de viande, au fromage et aux légumes sont à 1,85 pièce. Puis on s'engouffre dans l'allée entre marchands de fruits et légumes et poissonniers. Rolle et son fameux saumon, derrière le comptoir un attroupement de connaisseurs. On arrive alors chez Gast, contemple les variétés de foie gras de canard et d'oie: aux truffes, aux herbes, au sauterne, au frontignan, et bien d'autres compositions originales pour le plaisir des papilles et des cellules olfactives. Saucissons secs au poivre, jésus, rosettes pendent gentiment. On s'amuse à parler aux vendeurs entre saucissons secs et pots de terrines.
En face de Gast, c'est Alain Martinet et ses nombreux fromages: le brillat savarin est à 10 euros pièce. Plus loin, Maréchal Mons propose aux connaisseurs de fromage le vin adéquat en fonction du fromage. Le Vacqueyras à 12 euros passe très bien avec du Saint-Nectaire fermier.
On bifurque ensuite sur l'allée de droite et passe devant chez Claude, le boulanger. Son étalage de pain offre entre autres du pain aux six céréales, du grand Vivarais, du nom de la région, du pain aux noix, aux raisins et aux noix, l'ancien court, le campagne, le complet, la boule meule de pierre.

Plus à gauche, c'est le pâtissier Délices des sens avec ses fameux macarons aux parfums plus fantastiques les uns que les autres: banana split, menthe et chocolat croquant, chocolat et fève de Tonka, cassis, framboise, vanille, citron, pistache, barbe à papa et tant d'autres. On ne résiste pas à tant de choix: il faut goûter! On se pose donc à l'entrée des Halles, chez Inch'ka, le restaurant lounge de Bahadourian. Décor violet branché et agréable, le serveur nous conseille un vin espagnol fruité en apéritif. Chic et distingué. A la française. Repas de mezzés libanais: superbe qualité.
Ici, au coeur de Lyon, bat la qualité. On mange et on s'émerveille. On redécouvre les goûts, la saveur des produits. On se sent vivre à travers tout ce marasme quotidien, au travers des cris des vendeurs et des commandes des passants. On réalise alors que la France, c'est cette diversité d'odeurs, de plats, de cultures et d'origines. Ce qui forme le bon goût et cette joie de vivre particulière et dynamique, c'est la mixité et l'association des arômes!... tout ça... rien que ça... aux Halles de Lyon.

Petit plaisir?

Le petit crème au TNS de Strasbourg...

Posted by Picasa

Monday, December 21, 2009

French touch? Le luxe à la française...

J'observai tous ces gens autour de moi et arrivai à la constatation suivante: ce que les Français sont élégants! Ni la mode iroquoise rasé bizarre sur les côtés ni la mode cheveux blancs sur le dessus noir dessous avec sa fameuse frange horrible n'ont traversé le Rhin pour atteindre Strasbourg. Il semble que les Français entretiennent des relations nettement plus amicales avec leur coiffeur...
La mode vestimentaire n'est pas laissée au hasard. Le Français revendique la créativité, oui, mais chic s'il vous plaît. Un peu de bon goût... On ne voit pas ici ces looks alternatifs germaniques qui se veulent si "cool" et quelque part "branché sur le revers", outre-Rhin. Autrement dit, les "out" des "out" ne font pas "in" en France. Dans la rue, c'est l'adéquation la plus parfaite, une symbiose des styles latins. Une élégance que personne ne remarque et qui me fait chanceler, tant elle me saute aux yeux maintenant.
Un tel nombre de gens semble avoir un goût raffiné! Cela fait plaisir à voir et rassure: on dit partout que la France est le pays du luxe. N'entendez pas ici: luxe inaccessible et bête. Trop longtemps j'ai pensé cela. Le luxe à la française, c'est plus un style de vie, qui va de la variété impressionnante de l'alimentation dans les marchés et supermarchés, chez les artisans, à la façon de vivre entre bonne franquette et raffinement, casual et an yeah. C'est cette French touch qui permet de discerner le raffiné du bon, l'élégant du beau, la retenue de la modestie, la qualité de la simple cherté.
Où est le comble dans l'histoire? La France serait-elle un îlot paradisiaque en Europe? Oui, c'est l'idée! Mais les Français, eux, ne le savent pas!...

Friday, December 18, 2009

La paupérisation culturelle des adolescents...

Je lisais mon livre dans le tram et peu à peu me rendis compte que ce n'était pas possible. Ce que mes yeux lisent est si différent de ce qu'entendent mes oreilles! Dans ma tête se formait une pâte verbale indigeste.

Les adolescents sont bruyants! L'adolescence que conte Marguerite est à l'opposé douce et silencieuse. Les adolescents sont vulgaires. Marguerite raconte avec tenue et doigté, de belles images. Les adolescents parlent-ils français? La grammaire se perd, on confond indicatif et conditionnel, on fait des fautes que les étrangers apprenant la langue maîtrisent.

Marguerite, l'aurais-tu deviné?

Les adolescents sont violents. Ils communiquent par la menace et la peur. Ils se bousculent, se heurtent et se tapent. Pourquoi? Le tram se transforme en jungle hostile où les cœurs palpitent.

Les adolescents sont incultes. Ils ne connaissent, discutent et se nourrissent que des dernières émissions de realTV, émissions au contenu niais, grossier et stérile. Pour reprendre le slogan allemand "du bist was du isst", je dis "tu es ce que tu sais". Niaise, grossière et stérile, c'est l'image de l'adolescence dans ce tram serpentant.

Les adolescents sont des victimes. On ne les a pas protégés de la niaiserie. On gagne de l'argent sur la niaiserie. La niaiserie est devenue un marché au sens économique du terme, qu'il est nécessaire de réguler! En globalisant les marchés, c'est aussi la niaiserie que l'on globalise.

Les adolescents sont mal éduqués. Ils ont besoin d'être vus, entendus et vécus, agissent pour cela sans valeur et sans respect.

Quel tableau! Quel gâchis les années 2000 font sur le genre humain! Si l'on souhaite animer des luttes et soulever des peuples entiers pour la paix et la prospérité sur Terre, il serait bon d'avoir des gens prédisposés à se poser des questions, à raisonner. Le grand combat du 21e siècle sera vraisemblablement la paupérisation culturelle des sociéts occidentales...

Thursday, December 17, 2009

en France...

Deux express...
Endives au jambon...

Sur le pavé strasbourgeois, on discute et on jase! Au café Stein, une dame élégante aux bottes neuves raconte ses aventures à Steph, la serveuse. Elodie prépare les commandes. Deux éclairs et deux mille-feuilles pour l'hôpital. Momo va passer les chercher. Les endives au jambon sont à 8,80 et la soupe de légumes avec croque à 8 euros. On est mercredi 16 décembre, c'est l'hiver! Demain, on est jeudi. Et la vie déferlante de pâtisseries suit son cours dans la rue du vieux marché aux poissons. Bonjour!...

Au TNS, le grand brun posé sur le canapé au fond de la salle. Un grand crème s'il vous plaît. Avc un verre d'eau? L'amant se retourne et les yeux dans les yeux avec Marguerite Duras, il se laisse aller au jeu du temps. Le vin du moment coule dans les verres à pied. Les fleurs, les fleurs d'amour, les fleurs littéraires dévoilent leurs pétales sucrés. Softly la musique inonde la pièce et les oreilles de la fille honnête. Quelle heure est-il? Quatre heures moins le quart, c'est ça? Ah, je ne sais plus lire l'heure. Donc on a le temps? Naturally. La porte grince puis claque. Entre un autre amant. Le paradis des amants, un enfer? Un éclair qui rencontre une religieuse. Il mange toujours autant? Une chose est sûre: il fume. La cigarette fait couiner la porte et crée un va-et-vient fréquent. TNS le théâtre. La scène au café, les accès aux coulisses, les nombreux comédiens, les meubles insolites et au final, le jazz. L'expérimentation sonore et spatiale.

Sunday, December 13, 2009

Autumn in Vienna... why does it seem so inviting?


Posted by Picasa

Am Weihnachtsmarkt

Da Christkindlmoakt beim Schloss Belvedere is an der schensten Märkte Wiens... Do gib's schene Hütten und ah vü zum Essn...


Die Leit' der Creperie Mobile san aufm Moakt, hoben a fesch a Standerl do, mit vü Kas, halt Spezialitäten aus der Savoie (daher... Spezialitäten aus der Heimat des Prinz Eugen... steht oberhalb des Tresens)

Supertolle Raclette haben sie, wie ma's aufm Foto sehen ko...

A Freindin tu doat in a Punschhütte oabeitn, hier mim ganza Team :)


So is es doat am Moakt... a ganz a netter Ort zum Herumgurken!


Posted by Picasa

Thursday, December 10, 2009

La fleur de Chantilly

Le titre fait penser à ces fleurs miraculées qui poussent dans les fentes des trottoirs des grandes villes. Chacun se souvient avoir été dans un Paris lors d'une belle journée de fin juin. L'air est léger, appelle à l'excès et à la démesure. Les rues sont encore humides de la fine pluie à l'aube, à moins que ce ne soit la rosée. On déambule le teint coquet et frais. L'air blafard du postier est resté dans le placard: il fait beau, les passants sourient, sifflent et chantonnent les valses aux amants réunis! Le soleil apparaît puis se cache derrière les feuilles des platanes sereins du boulevard. Aux abords du Dumas, on sent l'escalope de veau sauce aux morilles. Midi approche et c'est sacré: chaque minute, chaque seconde construit cette machine de guerre française et si fameuse: l'appétit.
L'appétit aux qualificatifs si variés: il sait être vorace quant il peut être de moineau. Ce jour-là, sur le boulevard M..., c'est un appétit noble et manifeste qui se dégage des mines réjouies de bon nombre de passants. Les premiers s'assoient déjà aux terrasses, regardent d'un air bienveillant les piétons, eux-mêmes en extase devant le flair parisien. On commande, on s'empresse d'interroger son estomac ou peut-être ses papilles? Vous prendrez bien du vin, demande gentiment le garçon un tantinet narquois. Avec plaisir, mais lequel? Le grand cru de Bourgogne s'accorde divinement bien à l'escalope. Il est corsé, sa robe est joliment violacée. Parfait! Bourgogne sur boulevard, ce pourrait être le début d'un vaudeville à la sauce parisienne.
L'appétit est bientôt remplacé par le bien-être infini. A l'aide d'un bout de pain, on essuie chaque coin de l'assiette pourtant ronde. La moutarde à l'ancienne s'est mélangée à la sauce aux morilles. C'est l'ultime instant de l'hédoniste. Plus rien ne compte si ce n'est toi, ma chère assiette, et moi, dans mon individualité la plus intime. Ne dit-on pas du Français qu'il est égoïste et sectaire? Dans un moment pareil, très certainement!
C'est suite à cette relation intense que vient la plénitude post-stomacale. En clair: on peut enfin penser à autre chose qu'à son estomac. Cette autre chose s'acompagne très volontiers d'un café. Les premiers avalent un espresso avant de se mêler fervents au tumulte citadin. Les autres moins affairés, minaudent devant un cappuccino. Et là, c'est avec stupéfaction qu'ils remarquent dans leur tasse cette fleur miraculée, se détachant d'un amalgame crémeux. Nous y voilà donc: la fleur de Chantilly était née.

Posted by Picasa

Tuesday, December 08, 2009

Monday, December 07, 2009

:-)

Encirclement - This Human World film festival

I watched a very good documentary tonight, in the scope of the Human rights festival: Encirclement, a Canadian movie about capitalism and its different mechanisms and institutions... somehow my thought after this documentary is: "we've built worldwide hell". Why should less than 1% of the global population relish the advantages of our system whereas more than 99% of it encounter mostly drawbacks?

This sentence out of L'âge de raison, from Sartre:"Brunet, pourquoi tiens-tu à ce que je devienne un communiste? Est-ce pour mon bien ou pour le bien du parti?"

Omar Aktouf has an interesting point about education. Listen to it for your own sake!


Friday, December 04, 2009

Donde estan tus sueños? Vivelos antes de morir.

Esta tarde, mi tía dio una conferencia sobre su viaje, su peregrinación hasta Santiago de Compostela. Estuvo seis semanas entre Francia y España sobre el camino de Santiago de Compostela. Encontró a muchas personas interesantes, tuvo muchas historias que contar sobre los otros peregrinos, sus aventuras con los autóctonos... A mi me gustó mucho su manera de hablar y de contar, los pasajes sobre el partido communisto de España jajaja... y sobre todo la lección de vida que se puede leer en sus palabras. Porque vivir para más cosas? A veces, una manzana puede ser el regalo lo más preciado, cuando no significará nada para otros.

Estoy viendo todos los problemas del mundo... y a mi yo me pregunto, ya desde unos meses, pero cada vez más vivamente, lo que se puede hacer para ayudar. Lo que yo podría hacer para participar a nuestro desarrollo, quizas sea solo un fragmento?... La ultima razón de mi compromiso no sería ayudar, sino por lo menos hacer algo para cambiar el desarrollo economico y social mundial, hacer algo también para que la repartición de las riquezas se haga con más igualdad a través de los pueblos. No sé. Ya me siento pequeño y frágil... frente a todo aquello capitalismo foráneo que me parece ser hoy en día una máquina destructora. Que hacer? Que estamos esperando? Yo pregunto a la gente que lee mi blog: que tenemos que hacer, joder?!!




Posted by Picasa

Monday, November 30, 2009

Les lignes de l'automne...

Il est des fromages qui passent définitivement bien avec le vin rouge: c'est le cas du Camembert Gillot de Saint-Hilaire-de-Briouze, un patelin dans le sud de Caen, entre la D924 et la D19, lorsqu'on vient de Fromentel. L'Orne, une région de fromages... Il y a tant de fromages de partout que les villages ont des noms de fromage!
Au Camembert son vin rouge et à l'automne ses arbres tristes aux branches biscornues. On marche dans un vide sous l'oeil protecteur de l'ange gardien. Et soudain, Brazil... et la samba regagne le corps alors presque inerte par des sanglots sanguins et des pulsions abruptes!

Monday, November 23, 2009

"Samba entrou na minha vida"



Mangez des crêpes et dansez la samba !

Avec les années qui passent, les décennies, les siècles, on a parfois l’impression que l’humanité devient plus juste, fair, gerecht… C’est pourtant bien tout le temps pareil. La preuve, cette affiche vue aujourd’hui à l’expo du Wien Museum: Vienne autour des années 30.

P1050568

Ist dieses Plakat nicht aussagekräftig und völlig aktuell ?

“Le capitaliste dit: ce n’est plus rentable - et tu es licencié.” Cette affiche n’est-elle pas aujourd’hui adaptée à la situation de crise mondiale?…

De même, ces paroles de Dolfuß, chancelier autrichien en 1933, me laissent coi: “wirkliches vaterländisches Gefühl, wirkliche Heimat”. Un vrai sentiment patriotique, une vraie appartenance à la patrie. On sait où la politique d’identité nationale de l’Autriche en 1933 a mené, quid de la France aujourd’hui? La solution aux problèmes d’intégration et aux conflits entre communautés, est-ce la mise en exergue d’un sentiment patriotique juvénile et anti-démocratique?… On attend mieux du pays des droits de l’Homme

Laissons passer, j’ose espérer que cette folie douce ne durera pas. Laissons-nous aller au rythme de la samba brésilienne, laissons-nous aller à la cadence des crêpes de Karlsplatz…

P1050573

Tous les gaz allumés, les récipients remplis de pâte, les deux Bretons et la Savoyarde à l’action: une complète, une choco-banane. Un cidre? Soyez raisonnables, dit Mme Duffet. Et Simone de finir en disant: “Que Paris est dur! Même par ces moelleuses journées d’automne, cette dureté m’oppresse.” Quid de la Dame Rouge ?

P1050575

Tuesday, November 10, 2009

Erster verfilmter Auftritt im Tunnel !

Dank des Markus habe ich das erste Video von meinem Auftritt heute Abend im Tunnel!... Hätte natürlich besser machen können. Beim nächsten Mal!

Sunday, November 08, 2009

Vienne se met sur son 31...

Le Ier arrondissement se pare de ses décorations de Noël. Le Graben a ses fameux lustres, et paraît tout de même tout autre cette année suite aux travaux et au nouveau sol des rues commerçantes du centre. Les terrasses sont aussi plus unifiées, avec des radiateurs sous les parasols. A tenter: prendre un café en terrasse alors qu'il neige. L'expérience devrait être intéressante!...

Posted by Picasa

Le XXe, un arrondissement tout en contraste

J'ai profité d'aller chercher du matériel informatique dans le XXe arrondissement de Vienne, pour me promener un peu dans ses rues, près de Handelskai. Bien qu'étant plutôt gris, cet arrondissement à quelques jolies avenues, comme ci-dessous la Engerthstrasse arborée de platanes, et quelques parcs avec places de jeux. En remontant la Donaueschingenstrasse vers le Danube, on voit soudain sur la gauche la Millenium Tower!... Le centre Millenium City n'est en fait pas si loin que je l'imaginais, lorsque je m'y rendais en S-Bahn. Sur la droite, une boulangerie turque! Je rentre, je vois dans le fond du magasin un pétrin: c'est donc bien une boulangerie artisanale. Super! J'achète à la boulangère un Fladenbrot. Le pain est bon et croustillant. Fou! En Autriche, il n'y a plus une seule boulangerie artisanale, toutes ont été peu à peu englouties par le monstre de la production industrielle. Résultat: pour trouver du bon pain frais croustillant, il faut aller se faire voir... chez les Turcs! Heureusement qu'ils sont là!... ensuite, reprenant la Traisengasse, je passe devant une supérette turque. Super, j'y ai fait quelques courses, acheté entre autres 800g d'olives de top qualité turque!... vive les apéros à venir!




A la limite du 2ème et 20ème, dans la Nordwestbahnstrasse, un café croate! Fou! Sam li lud bre? Ne, ne! Je naravno...

Posted by Picasa

Friday, October 30, 2009

Quel futur pour le capitalisme?


Coca-Cola et McDo dans une poubelle de l'ex-République socialiste, à Bratislava.
Posted by Picasa

Wednesday, October 28, 2009

Les danubiennes...

Sur la longue route du Danube, la Wachau, lâcheuse de prose, expose sa nature et ses villages sages, calmes et rangés. Après la folie touristique de Dürnstein, c'est la pâleur de Weißenkirchen qui séduit le flâneur du Dimanche. Au plus près du Riesling, du Welschriesling, du Chardonnay ou du Grüner Veltliner, on se promène, on se balade dans la campagne alentour. Les vignes en lignes perpendiculaires râtissent le terrain en un quadrillage serré. Ici, chaque mètre carré est d'or! A l'abri de l'arbre rougissant on s'endort. Et le clocher au loin par sa pudeur étonne. Il ne dérange personne quand il sonne! Le flâneur se repose caressé par le soleil d'automne et soupire. Les planches du banc de bois craquent de plaisir et lui, absorbé par la contemplation jouissive de la nature, perd toute notion du temps.



Posted by Picasa

Tuesday, October 27, 2009

Promenade automnale...

Se promener dans les rues de Vienne le jour de la fête nationale... y découvrir les jardins aux arbres teintés d'automne... les couleurs plus gracieuses les unes que les autres révèlent la palette de cette saison, souvent considérée à tort comme triste et maussade. Les teintes orangées, les feuilles rougissantes, les limbes jaunes et or. Et quelque part, derrière un massif, se dresse une verrière au style art Nouveau, forte de l'extravagance architecturale d'une époque révolue. On s'y arrête, on y flâne, on y panique avant d'entrer dans le Palais de l'Albertina. Là, encore une autre époque et d'autres teintes attendent l'oeil désormais curieux de lumière. L'exposition des Impressionnistes donne faim de touches et de couleurs.
Puis, serpentant dans les rues aux alentours de l'opéra, le flâneur aguerri entend une agitation lointaine. S'approchant du flanc droit du bâtiment, il y aperçoit pantois une foule captivée par la diffusion en direct du Lac des Cygnes. Sans perdre de temps, il se laisse immerger, canard sur un étang calme, dans le ballet russe.




Posted by Picasa

Saturday, October 03, 2009

Ca sent bon le café !

Ambiance café français ce matin. L'odeur diffuse dans la cuisine. J'entends l'eau bouillir dans la cafetière. Les tartines sont prêtes, les croissants chauffent et les clients s'impatientent, les doigts engourdis par le froid au dehors. La buée sur la vitre témoigne de cet air glacial venu de Russie, qui a débondé dans les rues de Vienne pour venir crever au pas de la porte du café. Ici, on a chaud, il fait bon vivre, on est protégé de la tension quotidienne créée par les hommes, les ambitieux, les mégalomanes avides et cupides. Ici, on peut se reposer, on regarde la fumée s'échapper des tasses, les tourbillons et cette géométrie complexe se moduler à l'infini. On lit le journal du théâtre, on discute la dernière représentation de Schnitzler la veille au Burgtheater. Les plus âgés se souviennent de ce temps d'après-guerre, où le Burgtheater jouait au Ronacher, où la ville encore blessée commençait à bander ses plaies. Certains débattent encore et encore le travail de mémoire jamais accompli en Autriche, la soumission aux idéologies, le résultat préoccupant des dernières élections. D'autres se souviennent avec enchantement des divas hongroises qui chantaient dans les années 50 à l'opéra. Le temps est souple dans le café. Est-on en 1955? 1968? 2000? Peu importe, l'essentiel est de discuter, de vivre et apprécier les odeurs, les saveurs et les souvenirs.

Posted by Picasa

Tous les hommes sont mortels

Demain, dès l'aube, à l'heure où fleurit la campagne,
Je partirai.

Ce poème des contemplations rappelle à quel point il est bon d'être mortel. C'est aussi le tableau que Simone présente et peaufine dans son livre "tous les hommes sont mortels". Simone, je la tutoie, car nous sommes maintenant intimes, après plus de 500 pages et un petit mois à lire ci et là, parfois dans mon bain, souvent dans le tram, ses lignes qui font frissonner quand elles ne sont pas étouffantes. Imaginez l'immortalité, imaginez naître au beau milieu du Moyen-âge dans la cité de Carmona en Italie, et par les bienfaits d'un elixir de vie vivre une éternelle jeunesse au travers les siècles, voyant sans arrêt se détruire ce qui vient d'être construit, écoutant les mêmes plaintes aux alentours, les mêmes espoirs, une marche infinie vers un bonheur, un paradis, une société idéale située à l'horizon. C'est finalement un supplice! Voir tant de printemps qu'il en devient fade de se promener dans les champs et voir bourgeonner les arbres. Traverser tant de paysages que l'on ne sait plus en apprécier la richesse et la splendeur. Passer par tant d'époques et d'événements, que l'on se rend compte finalement que l'homme poursuit sa recherche du bonheur sans jamais y parvenir. Voir tant de générations que l'on en devient abruti, que l'on en perd son humanité. C'est ce portrait que dresse Simone de Fosca, cet être à part, immortel. Simone, dans une mouvance presque espiègle, va encore plus loin et laisse Fosca narrer son histoire: ce roman se veut autobiographique. Fosca défie la première loi de la Nature. Quand l'Univers ne sera plus, il sera encore. Pourquoi ai-je bu cet elixir de vie? Le vieux mendiant avait raison... et Fosca se déteste.



Alors vient l'automne et je me dis: il est si bon d'être mortel! Voir les feuilles jaunir, rougir ou brunir puis zigzaguer au gré des courants d'air pour aller se poser légèrement sur le sol moite. Comprendre la Terre, l'entendre gronder et gémir... quel bonheur mais aussi quelle tristesse! Jamais heureux ni satisfait, c'est là le plus grand luxe du commun des mortels. Merci, Simone.

Posted by Picasa

Sunday, September 27, 2009

Cabaret, Cabaret, Cabaret !

Das war Freitag Abend im französischen Institut... eine Chanson-Sängerin mit Pariser Flair und Caractère, die uns ein sehr schönes und lustiges Spektakel dargeboten hat! Das erste Chanson war "Boum, lorsque mon coeur fait boum!", andere Chansons vom französischen Répertoire hat sie mit Charme und Tournüre interpretiert... eine tolle Abendsballade durch Paris!


Posted by Picasa