Ce matin, place de la République à Lyon, des producteurs syndiqués ont installé des stands de vente directe aux consommateurs. C'est fou ce que c'est bon marché ! Les plateaux de pêches à 6€, le kilo de poires à 1,5€, les reblochons à 7€... nettement moins cher que dans la grande distribution. Des pancartes sensibilisent les consommateurs au fin fond du problème de pouvoir d'achat dans notre pays de tradition agricole: la (grande) distribution. A titre d'exemple, une pancarte illustre la hausse du prix de la viande de boeuf dans la grande distribution: +50%, tandis que le prix de vente du producteur a baissé de 8%... Qui s'empoche la différence ? Tiens, tiens, mystère et boule de gomme ! Dans tous les cas, le consommateur paye et a le mauvais rôle de la vache à lait. Les producteurs, qui devraient porter hauts et fiers les armoiries de leur métier, pataugent dans la boue. Contestation quand tu nous tiens !... De quoi créer un conflit de canard entre les vaches françaises et européennes !
Si la grande distribution gagnait ses marges uniquement sur le dos des consommateurs... Il semble qu'elle fasse pression sur les producteurs en maintenant des prix anormalement bas qui ne tiennent pas compte de la hausse accordée au salaire minimum. Résultat: les producteurs perdent beaucoup de blé - au sens ici de tune, flouze, argent, euros sonnants et trébuchants !... et leur pouvoir d'achat en est d'autant plus touché. Quid des aides européennes ? N'entend-on pas que la France reçoit la majeure partie des aides à l'agriculture ? Je suis encore profane sur le sujet...
Oui, notre pays a besoin de réformes, de répartition plus équitable des richesses. Oui, il faut mettre le holà quand le dogme du libre marché détruit le tissu social acquis par plus de 100 ans de luttes des syndicats et réformes progressistes - ce n'est pas un syndicaliste qui parle ! Oui, attelons-nous à ces changements... en commençant peut-être par manger un bon picodon ardéchois ?
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