Pendant que tous ces gens travaillent enfermés dans un bureau, une grande tour, devant un écran d'ordinateur ou une machine à café, que se passe-t-il à l'extérieur ? En enquête dans ce Paris diurne et tant méconnu, j'ai trouvé des réponses.
Paris, 14h30. Température extérieure: 30°c. 26 septembre. Eté indien. Le cadre est posé. Quel bonheur de devoir jouir de vacances forcées. Pendant que maintes personnes s'acharnent à faire fonctionner des programmes qui s'entêtent à buguer, pendant que certains s'apitoient sur leur sort, le vacancier forcé laisse aller la promenade vers des lieux et des situations inconnus. Rue Saint-Bernard, c'est un cordiste peut-être qui analyse la charpente d'un toit depuis le trottoir. Rue de Chanzy, ce sont deux plombiers sans doute qui sortent d'un pressing après y avoir résolu un problème quelconque. Boulevard Voltaire, des adolescents traînent près d'une boulangerie, se moquant de leurs camarades dans un chant de désœuvrement complet. Le supermarché rue Paul Bert est vidé de son affluence. Personne pour acheter fruits et légumes, charcuteries, produits d'entretien. Les diurnes préfèrent jouer les dilettantes au café.
Au Titon, à 15h30, la terrasse est bondée. Deux anciens collègues étoffant leur business plan discutent, un jeune affairé à des calculs mathématiques gribouille sur sa copie et deux mamans les berceaux à côté tchattent leur iPhone à la main. Paris fait la sieste. Paris dort d'un sommeil lourd. Paris rêve d'un été chaud. Et moi, dans cette atmosphère apaisante et ralentie d'un jour d'été assommant, j'erre, je trouve une ombre, un parc, et dans ce parc le sommeil dont tous les diurnes parisiens sont emplis.
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