Monday, December 18, 2006

Bientot en France...

Marrant de se dire que je suis bientot a nouveau en France pour quelques jours... finalement ça fait plus de six mois que je ne suis pas rentré ou que je ne suis pas "allé" dans ce pays, mais ça va, je ne regrette rien, bien au contraire! Je pense que pour les années à venir, ma vie sera à Vienne. Je ne peux plus retourner vivre en France pour la simple et bonne raison que je me suis habitué à la vie viennoise, et qu'elle est plus intéressante et plaisante que la vie que j'aie pu avoir dans n'importe quel autre lieu de France depuis que je suis conscient de ce plaisir de vivre dans un lieu.
La vie à Rennes aurait pu être mieux si j'avais habité dans le centre-ville, et pas perdu dans la campagne... c'était une "erreur" de jugement de moi-même, comme quoi on ne se connait jamais entierement! Prenant cet appartement sur le campus de Ker Lann, je pensais que ce serait bien car en quelque sorte j'idéalisais l'école que j'allais intégrer. Grosse erreur, mais bon pas très grave non plus... un peu comme dit Chirac: les lois, soit on les respecte, soit on les change !... il aurait pu être comédien ce type, à mon avis faut revoter pour lui, il a pas fait tout ce dont il est capable!!
Mais pour revenir sur les Bretons, j'ai finalement peu vécu la vie bretonne, si ce n'est profité des restaurants et creperies de Rennes, et de savoir ce qu'est le kouign-amann. Pourquoi ? Si j'avais habité dans le centre, j'aurais pu plus bouger... mais la encore, c'était finalement limité. Si on regarde la charge de travail mais surtout le nombre d'heures de cours assommant de l'école, on comprend pourquoi dans tous les cas, il était peu possible de vivre la vie bretonne à fond. J'aurais souhaité pouvoir aller plus souvent au musée sans devoir penser au bus, plus souvent à l'opéra, plus souvent me poser au parc du Thabor (j'ai dû y aller 5 fois en deux ans, logique, car à 1h40 de transports en commun aller-retour depuis le campus!), j'aurais souhaité pouvoir partir plus souvent le week-end à Saint-Malo, j'aurais souhaité pouvoir aller à Quimper (pas qu'en Août 2005) et Carhaix-Plouguer, et d'autres villes du centre de la Bretagne dont le nom ne me revient pas à l'instant, voir plus souvent les plages de Perros-Guirec, magnifiques, la Côte de Granite Rose, etc, visiter le Sud de la Bretagne, aller plus qu'une fois au Mont Saint Michel... Heureusement ma soeur était là pour les voyages intra-bretagne !
Pour revenir à la vie quotidienne, je l'appréciais à Rennes, le marché de la place des Lices le samedi, c'était génial, discuter avec les commerçants, les vendeurs de galettes, de crepes, de beurre avec cristaux de sel de Quiberon, tout cela c'était génial. Entendre les cris des mouettes, se promener dans les rues pavées du centre, le quartier Saint-Germain (là où j'aurais aimé habiter à Rennes avec la rue Vasselot), la Mairie face à l'opéra et la place du Champ Jacquet, bref, autant de "coins village" paisibles où j'aurais aimé pouvoir flâner plus souvent. La vie est sympa je pense à Rennes, surement une super qualité grace au coté reactionnaire de la Bretagne. On se sent dans un lieu particulier, hors de France. Mais finalement, cela, je l'imagine, mais ne l'ai pas vécu, loin sur mon campus vide à marcher dans l'herbe entre cannettes de bière et bouteilles de vodka vides aussi.
A Vienne, la vie est appréciable, pour plein de raisons: la vie est bon marché, les prix sont à peu de choses près ceux de Rennes: 2 euros 20 le thé, 3 euros le chocolat chaud en terrasse mit Schlag, et parfois bien moins cher, comme 6 euros l'escalope pannée avec pommes frites. Les supermarchés, c'est aussi moins cher, et je sais pas comment on fait en France pour que ce soit aussi cher! L'accès à la culture est géant. L'offre culturelle est énorme et accessible. On peut pour 7 euros aller au théâtre avec place assise et toujours voir entierement la scene, on peut aller pour 2 euros a l opera en place debout, et en ce cas le Kebab a deux cinquante revient plus cher que l'opéra ! On peut aller voir plein de films dans la langue d'origine, il y a des cinémas anglais, des théâtres anglais...(je ne refais pas du Ionesco ici!) les musées ont tous des expos plus intéressantes les unes que les autres, il y a plein de cafés stylés, branchés ou lounge où passer de supers soirees, les gens sont marrants et sympas (et pour l'histoire les Viennois ont la reputation en Autriche de pas etre tres sympa...), quelque part fiers de leur particularité linguistique et cherchent sans arret des mots tordus pour exprimer quelque chose. Il y a aussi une vraie tradition de Kaffehaus qui donne un coté paisible et tranquille à la capitale. On peut enfin, pour finir cette énumération d'atouts qu'a la ville, se promener partout sans craindre de se faire accoster, poignarder, agresser ou voire brûler, que l'on soit un homme ou une femme en pantalon ou en jupe super courte avec décolleté plongeant (ou pas plongeant et pas décolleté du tout)... et ça il faut reconnaitre, c'est super agreable, car on ne se pose plus de question comme "est-ce que je prends ma lacrimo dans le sac? (ce que certaines personnes font a Paris) ou tout simplement, dois-je prendre le risque de sortir? Et ce qui peut paraitre paradoxal, c'est que les rues ici sont beaucoup plus sombres que les rues de Lyon par exemple, ou on utilise toute l'energie des centrales nucleaires a illuminer la ville pour la rendre sure. Ici, ca m'a marque au debut, les rues sont peu éclairees, mais pourtant on s'y sent bien.
Bref, je vais donc en France apres-demain, et j'apprehende les premiers pas et gestes dans ce pays que j'ai du mal a comprendre, qui est si aimé a l'etranger pour autant de clichés qui y ont totalement disparus. Finalement, c'est un peu comme la vitesse de la lumière, comme si les impressions et préjugés avaient aussi une vitesse. En ce cas l'Autriche se situe à 50 années-préjugé de la France, car l'idée que l'Autrichien se fait du Français et de la vie en France (homme avec béret et écharpe nouée autour du cou tenant une baguette et allant "manger français" dans un bistroquet, cette scène sur un air de musique de Piaf)... c'est pas du tout l'actualité en France, et c'est peut-être plus très possible ?

Sunday, December 17, 2006

Douce France...

"...Que reste-t-il de tout cela, dites-le moi ? Un p'tit village, un vieux clocher, un paysage si bien caché, et dans un nuage, ce cher visage, de mon passé..."
Depuis que je suis ici, je voyage dans la chanson française des années 40 et 50. Entre Charles Trénet et Edith Piaf, il est facile d'idéaliser la France, de se bercer au son des carillons, et tout ce qui fait qu'on aime le pays, de loin, et qui n'y est pas quand on y est !

Friday, December 01, 2006

Volkstheater

C'etait encore une super soiree ! La semaine derniere, j etais au Volkstheater pour voir Maria Bill, la femme-actrice du directeur du Volkstheater dans la peau d'Edith Piaf, plutot marrant en Autriche. Nous avions des places a 3 euros, le plus loin possible de la scene (plus loin, on est dehors), mais avec finalement une super vue - et on a eu de la chance, aucune Säule pour nous handicaper la vue !!
Premiere impression: ce theatre est peut etre bien le plus bel endroit de culture de la ville: des fioritures de partout - on comprend d'ou vient a ce moment-la la peinture ornementale de Klimt - des statues ci et la, de superbes lustres, etc etc. Ensuite les gens qui y viennent sont tres melangés, avec des classiques en costume et cravate, et robe et chaussures à talons, et des déjantés avec piercing entre les yeux et pantalons larges, et entre tout ca il y a nous, étudiants, ou disons étudierants (conditionnel du mot)...
La Maria Bill, quand elle faisait racler sa voix contre ses cordes vocales, chantait sans accent, en français comme un Français chanterait Piaf. Pourquoi donc, me suis-je dit ? Une collègue, Eva-Maria, m'a donné la réponse toute cuite: elle est Suissesse.
Et finalement, la pièce - car il s'agissait en fait d'une rétrospective de la vie de Piaf - est passée comme un Apfelstrudel dans mon gosier ! Avec evidemment les chansons les plus celebres, et un passage ou j'ai appris que Yves Montand a ete lancé par la Piaf, et que son nom de scène (car il ne s'appelle pas Montand en vrai) , c'est elle qui l'a trouvé.
Le Volkstheater donc, permet en toute convivialité, de passer de bonnes soirées...

PS: 1er Décembre ! Hourra ! Oubliez pas d'ouvrir votre calendrier ! Posted by Picasa

Monday, November 27, 2006

Inquietude pour la France...

Ce soir, j'ai vu un reportage sur les femmes en Afghanistan qui s'immolent et finissent a l'hopital avec des brulures geantes. 2 femmes par jour d'apres ce reportage sur N-tv... ensuite j'ai croisé une amie sur le net et on a discuté, on en est arrivé a ce qu'il s'est passé en france ces derniers jours, et moi j'étais pas au courant. Une fille s'est faite brûlée vive par deux jeunes garçons, les medias en ont peu parlé. Un bus a Marseille a brulé, avec apparemment aussi une fille qui s'en est sorti... bref, des infos de ouf ! Heureusement que ça ne vient pas jusqu'aux oreilles des gens ici, sinon l'envie d'aller dorer sur la côte d'Azur leur passerait vite, tellement ça parait inimaginable. Et moi, d'ici, je m'inquiete franchement pour ce pays, car ça dérive plutot mechamment... j'avais tout juste accepté comme exception culturelle française les incendies de voitures.
Ensuite il y a ce forum de Fraude 2 ou l'on m'a conduit, et la je suis etonné des commentaires des gens sur le thème "Une femme brulee vive à Marseille ! Qu 'attends-t-on pour agir ?!"... les commentaires ne sont que des blablas, pour ceux que j'ai lus, sur qui il faut voter pour resoudre le probleme: Segogo, Le Pain, La Sarcoze, etc... mais personne qui ne repond par la société à ce problème de société. Je veux dire ici, il est fini le temps où on vote pour un sauveur (comme De Gaulle en 58). On est face à un problème où la politique facile ne peut plus rien, car le problème n'est plus les gens qui nous gouvernent, mais les gens qui sont gouvernés - c'est-à-dire les Français au sens large (tous sans papiers inclus). Dans le même temps du coup, les hommes politiques qui nous gouvernent ne servent aussi plus a rien, car trop souvent ils gouvernent pour leur reussite.
Et je m'ennuis presque a ecrire ce message, car je ne sais pas comment exposer mes idees de maniere claire. Si l'on regarde a titre de comparaison ce qu'il se passe en Autriche avec les Turcs, voici ce que je retiens.
Ici, la question de l'integration, comment l'ameliorer, etc, est au centre des debats politiques. Souvent dans le tram, j'entends des turcs parler turc, et d'après ce que je vois des campagnes d'integration, parfois les turcs ne parlent pas un mot d'allemand, alors qu'ils sont depuis plusieurs années résidents en Autriche. Si l'on regarde la disposition géographique à Vienne, il n'y pas pas de banlieues, première remarque. Tout le monde appartient à la ville, Vienne, et chaque quartier a une "vie de quartier" avec commerces et tout ca, il n'y a pas de grandes barres qui soient uniquement des zones residentielles (a priori, j'ai pas epluché toute la ville). A mon avis, le sentiment d'appartenance à une ville a au debut en tout cas un role tres important dans l'integration de l'individu.
Si on regarde a Paris, qu'est-ce qui plait le plus ? Etre habitant de Rosny-sous-bois, Pantin, Noisy-le-Sec, la Courneuve, ou de Paris ?... autre schéma de développement, et la question se pose de savoir si avoir ajouté des arrondissements a Paris en fondant les noms des villages n'aurait pas été plus rusé que de délimiter Paris a tout ce qui est dans le périph et de donner des noms bizarres aux villes-banlieues alentours. Le problème du coup, c'est le développement de la ville à côté d'un centre de gravité si important qu'est Paris. Ce qu'on a fait - je prefere pas verifier sur place, c'est trop dangereux !! - c'est entasser les gens la ou on en avait besoin, et finalement on a jamais cree cette vie de quartier qui fait que chaque coin de la ville est un nouveau petit village paisible.
Et c'est clair ensuite que quand un coin n'est pas agreable, ou amenagé avec soin, on le considere peu, on ne cherche pas a l'entretenir. Cela se serait-il passé dans les banlieues ? Pas d'entretien des autorités (mépris), finalement les banlieues deviennent des endroits bon marché pour vivre et crades et le désintéret pour les habitants de ces cités est tellement grand que personne ne voit venir ce qui etait deja previsible. Si un endroit est crade, le rendre plus crade est moins grave (analyse a la marge) que si on rend crade un endroit propre. Et c'est finalement la le debut de la fin !
J'imagine la chronologie ainsi, toutes choses etant egales par ailleurs:
pas d'entretien pendant 20 ans. Forcement les constructions bâties super vite a l'époque s'usent aussi tres vite, et la qualite de vie (bruit des voisins, etc) y est moins bonne qu'ailleurs. Apres 20 ans, la deuxieme regle s'applique, et le lieu devient crade par les gens meme qui y vivent. annees 80-90 donc. Et les enfants qui vivent dans ce lieu ou rendre plus sale est autorisé ont 15-20 ans en 2005, sont donc en "âge de faire brûler" (!!!) et creent la panique dans les cités, au bonheur des médias qui trouvent maintenant un intéret a en parler.
Est-ce que ce que j'avance ci-dessus est vrai ? Auncune idée. Mais en théorie, ça se tient.
Si c'est vrai, ça montre aussi à quel point la politique de répression du premier immigré de France est au combien inutile. Ce qu'il faut maintenant avant tout, c'est montrer de l'intérêt pour les gens habitant en banlieue, et vu que reconstruire et réaménager tout ce peuple est financièrement impossible pour la riche France endettée jusqu'à la Flandre, il faut reformater les gens, leur apprendre ce qu'est le comportement en société, faire naître en eux l'aspiration à un but qui leur est accessible, et la délinquance, criminalité, violence urbaine, incendies de voitures, passera de soi-même... en quelques sortes, il faut amener les gens à ce qu'ils pensent qu'ils ont quelque chose de plus interessant a faire, et qu'ils ont tous les moyens a disposition pour y arriver. Il ne suffit pas de mettre des centres de sport, des bibliotheques, etc, au milieu de "déphasés".

Et je pourrais encore parler de longs paragraphes de ce sujet... avec ce que j'avance ici, le lecteur comprendra peut-être que je pense que l'on ne regarde pas ou il faut en France. On parle d'insecurite, ce qui est vrai, direct, touche tout le monde par l'atrocité des actes, alors que finalement il faudrait organiser de grands discours sur toutes les chaines nationales, pour que tout le monde vienne parler et communiquer, pour que le mépris des autres (et "taper l'ignore") prenne fin.

Tuesday, November 21, 2006

Formalites administratives: histoire a bide ?

Depuis ce cours a la fac, entre mail interne de l'INSEE que je recois par l intermediaire de nos INSEEens, et t-test, je repense a hier ma matinee dans les administrations. Und zwar, j etais hier matin dans le metro a 8h, heure ou tous les autrichiens sont dans le metro, hallucinant comme la vie commence tot ici le matin, direction un Amt particulier pour obtenir une Anmeldebescheinigung (en francais: encore une paperasse inutile qui occupe quelques personnes pour la journee) qui me permettra de me registrer au consulat francais et d'obtenir une carte de sejour a l etranger (aussi inutile, mais peut etre utile pour se faire passer pour un diplomate en france et entrer gratuitement dans les musees a paris avec les compliments du conservateur).
J arrive a 8:20 dans le Amt, demande a la reception: "für eine Anmeldebeschtruc ?", "4. Stock, Tür 407"... ok j attends l ascenseur, qui finit par arriver, puis monte au 4eme, apres un arret inutile au 3eme de l'Aufzug. Porte 407, je m apprete a frapper et vois ecrit dessus: "se presenter avec les copies des documents demandes, copieur au 3eme etage"... faisant l hypothese que j ai les bons documents, je descends au 3eme etage je trouve dans le couloir effectivement une imprimante. Par chance, j ai de la monnaie sur moi pour payer 50 cents de copies. je remonte et frappe a la porte: elle est doublee avec un tissu anti-bruit, du coup ca klopfe pas. J ouvre directement la porte, et la des fonctionnaires travaillent dans la douce odeur de cafe du matin. Je m'approche du premier bureau et la dame me dit: "je suis occupee avec une personne"... curieux car personne n etait assis devant... je cherche pas a comprendre car une autre me dit "venez a mon bureau". Je m assieds, dis que j ai deja tous les papiers copies, elle est contente, me fait remplir un formulaire, m inscrit en tant qu employe ici. Puis elle me demande de sortir et d attendre dehors. Je me pose au moins dix minutes dans le couloir. Je vois les toilettes pour femmes et soudain une grosse dinde en sort et ca me fait marrer ! Il est ecrit dessus "Parteien-WC im Erdgeschoss"... je sais pas trop ce que ca veut dire, mais je m en fiche, vu que je ne veux pas aller aux WC. La, la dame me redit de venir. Elle me passe une facture de 15 Euros a aller payer au 1er etage. Je descends donc au 1er etage, fait la queue 5 minutes, ai le temps de voir la tete des autres etrangers qui frequentent l'administration (il y en a des bizarres, qui font pas trop d'efforts pour essayer de comprendre l'allemand je me dis a ce moment). Une fois les 15 euros payes pour 30 minutes de promenade dans les couloirs (2 euros la minute, c'est pas donne a tout le monde, ce genre d activite!), je remonte au 4eme sportivement et arrive dans le bureau . La dame me donne le papier tamponne fraichement et vigoureusement. Je suis content, heureux, je jubile.
Je reprends du coup le metro direction le centre a nouveau et le consulat francais. Avant d y aller, je passe chez un photographe pour des Passbilder, et le type me dit que la nouvelle loi sur les photos d'identite oblige a les prendre en couleur, et il est interdit de sourire ou rire dessus (pour l egalite entre hommes, ceux qui ne rient pas donc)... difficile pour moi, mais faisable, et du coup je ressors avec mes photos les plus ratees depuis longtemps...
Le consulat francais, c est Wipplingerstrasse 24, et quand on arrive dans la rue, il y a le 22, ensuite un pont tres joli art nouveau qui passe au dessus du tiefer Graben, et de l autre cote, on se dit, il y a le 24... grosse erreur, de l autre cote il y a le 26 ! Le consulat serait il sous le pont, comme les clochards sous le Pont Neuf a Paris ? Je rentre dans le centre de tourisme de la slovenie, premiere porte apres le pont. La on me dit que l entree du consulat est en fait au numero 26 de la rue. Je rentre dans le 26: "consulat francais au fond du couloir". Je vais tout au fond, et la, effectivement, je retrouve l'accueil froid que l'on connait en France dans les administrations. Un type me demande ce que je veux a l accueil. Ayant parle de cette carte qu en allemand ces derniers jours, je traduis de l allemand: je voudrais une carte de sejour ici. "-hein quoi, je comprends pas ce que vous voulez, repetez" "une carte pour les francais qui sont a l etranger et y sejournent" "ah, vous avez votre carte (d'identite ici, on est pas chez Coluche, mais presque!) ?" "ok c est bon, tout au fond a gauche" et je peux entrer. La je me dirige dans le couloir qui va de toute facon a gauche, donc pas le choix. J'arrive au bout du couloir, il y a 3 portes. Je prends la premiere a gauche, et la un monsieur me redemande ce que je veux, comprend pas trop non plus et me dit d aller voir une de ses deux collegues en face "vous allez faire partie de cette grande famille des francais a l etranger!". Ensuite c est bon, je suis compris, la dame me refait remplir un formulaire, on discute rapide, j obtiens une carte, avec laquelle je pourrais voter en avril pour Segogo entre autres, etc. L Anmeldebescheinigung dans tout ca ? pas utile pour se registrer au consulat, comme m'avait dit une insolente dame au telephone... par contre, m'assure la dame, si je suis surpris sans ce papier par les autorites autrichiennes, je risque une grosse amende !!... encore faudrait il qu eux memes s y retrouvent dans tout ca !

Hommage à nos dessins

J'avais oublié à quel point on peut s'amuser quand on fait de la statistique... voici ici de merveilleux dessins sur le tableau. C'est fou ce qu'on est gescheit.



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Sunday, November 19, 2006

Le réchauffement de la Terre...

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Augarten

Le quartier où j'habite est très près des grands parcs de Vienne. A moins de 10 minutes de mon appartement se trouve le Augarten, et à 15 minutes le Prater. J'étais ce soir au Augarten, un parc encore à l'état sauvage, avec dedans deux tours en béton armé indestructibles, vestiges de la Seconde Guerre Mondiale, qui abritaient autrefois des canons antiaériens... les Flaktürme.
La nuit est vite tombé et je suis rentré vers 16h45, en ai profité pour faire quelques photos le long du parc...



Je me suis demandé ce qui était différent dans ce parc pour qu'il paraisse si mystérieux. Et j'ai trouvé: un, il y a des corbeaux, deux, les arbres ont des branches biscornues qui ajoutent du mystère, trois, il n'est pas éclairé ! Et ça c'est vraiment bizarre pour un parc, mais génial car on se croît en pleine forêt... la nuit arrive et le brouillard du soir se diffuse entre les longues allées du parc aux arbres nus et aux branches alambiquées... de quoi tourner des films intrigants !
Une vidéo du Augarten dévoilant cette atmosphère est disponible sur
www.video.google.com en tapant dans la recherche "Augarten"...

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Paßt schon !

Histoire à part: premier jour dans mon appartement ici début novembre, je me réveille le lendemain matin et ouvre tranquillement mes stores quand je regarde sur la terrasse en face de chez moi...

Ahahah ! La voisine-d'en-face vient arroser en petite tenue ses plantes sur sa terrasse !!! Du coup, pas pour des raisons de Paparazzi, mais pour des raisons évidemment scolaires et scientifiques, je la prends en photo. En effet, je travaille en international marketing sur les sous-vêtements Huber (une marque autrichienne qui cible les plus de 45 ans) et, pouvant évaluer l'âge de ma voisine-d'en-face, la question à mon esprit toute entière est: "porte-t-elle des sous-vêtements Huber et que pense-t-elle du concept du magasin de Vienne Kärntnerstraße ?" Avouez que pour une question au réveil, j'ai l'esprit plutôt agile! Ne pouvant obtenir de réponse, l'histoire s'arrête là, et je dois encore une fois enchaîner sans transition sur deux expressions qu'on entend partout ici et tout le temps... et super pratique pour répondre à n'importe quelle question (ça aurait fait halluciner Bourdieu de sa race de son vivant, pour faire une parenthèse hautement sociologique).
Les expressions en question, c'est "geht schon" et "paßt schon" ou "paßt". Ca s'emploie partout... démonstration par exemples:
- vous etes a la caisse et la caissiere vous tend la Rechnung, vous ne la voulez pas: "geht schon, danke"
- vous etes a la boulangerie et demandez 2 Semmel, mais il n'y a plus qu'un Semmel et la boulangère est embarassée, propose un autre Langsemmel à la place, vous dites "Ja, paßt"
- vous etes dans le metro, quelqu un veut vous ceder sa place, mais c'est bon: "geht schon geht schon, danke"
- vous êtes dans la rue et rentrez dans une personne. " 'tschuldigung!" Elle vous dira la plupart du temps "geht schon"
- vous etes dans un bistro et un cafe coute 2€80, vous donnez 3€ et voulez que le serveur garde la monnaie: "paßt", "paßt schon"
- vous retrouvez quelqu un qui finalement peut pas venir. Vous dites au telephone "paßt"
- quelqu un a du retard et vous appelle, vous dites "paßt e" (lien avec l'autre article sur le "e"!)
- vous n'avez pas fait les exercices pour la Vorlesung d'aujourd'hui: "paßt schon"
etc etc etc

Moi, j'appelle ça la "Paßt schon Kultur", typique de l'Autrichien, et qui le différencie de l'idée qu'on se fait de l'Allemand par exemple. Il n'y a jamais de problème, tout se fait tranquillement, paßt schon... très agréable comme façon de vivre !
Et la encore, suivant l'endroit, il se peut que les expressions soient prononcées différemment. J'ai déjà remarqué dans certains coins plus reculés que les gens ne disent pas "paßt"(passt) mais "pascht"... ensuite le schon est parfois prononcé "scho" ou "schu"...
bref, de quoi se faire plaisir en se faisant passer pour un Viennois, un paysan du coin de Vienne, ou un étranger qui essaye de se faire passer pour un Viennois, ce que j'arrive déjà à faire :-) mais bon, paßt schon, gell ?





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Marillenknödel und Geschwister

Un dessert autrichien est le Marillenknödel: une boule composée d'une pâte qui enferme un abricot dedans, le tout recouvert de Semmelbrösel ou chapelure, cuite au beurre et au sucre. Pour accompagner, un peu de creme glacee a la vanille et un bon air de musique classique, par exemple Mozart, puisque c'est ici l'année Mozart.
Mozart mangeait-il des Marillenknödel en dessert? Je n'ai pas encore trouvé la réponse à cette question. Mais finalement il est plus important de dire que le dessert -knödel se décline en différentes variantes aux Zwetschen- ou quetsch en français (ca s ecrit comme ca?), ou Erdbeer-, Topfen- (sorte de fromage blanc compact), Gries-, Germ- etc etc il y en a aussi des salés comme Essig-, Wurst- und Erdapfelknödel.



Finalement on pourrait croire qu'on en arrête là concernant les Knödel... mais en fait non, il faut encore savoir que suivant la région ou l'on est, parfois suivant la vallée ou suivant l'arrondissement de Vienne où l'on se trouve, les Autrichiens prononcent le mot Knödel, que tout bon allemand prononcerait "Kneudel", de manière différente... Paraît-il qu'en Oberösterreich (Linz, nord de l'Autriche), on prononce "Knéédel" ou "Knééd'l" tandis que dans le Burgenland, au sud de Vienne, on prononce "Kneuuudel"... bref, autant de prononciations, qui comme le "nicht wahr", "net woohr", "gell", "ge' ", "oder", "i woass", "i waaaas", etc, renseignent sur les origines de la personne en face de vous.
Et là, je suis totalement sorti du sujet des Marillenknödel, mais quand on parle d'une spécialité autrichienne, l'exception culturelle oblige à en venir aux mots.
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Saturday, November 18, 2006

Weihnachtsmarktsbeginn !

Today was the beginning of the Advent season for Vienna, and many christmas markets have opened ! We did the one in front of the City Hall, am Rathausplatz, another one in the Spittelberg district, and a very small one on the Mariahilferstraße. It's a lovely atmosphere, and people meet each other for a glass of Glühwein, what we did actually ! The city hall is very nicely lighted, and as the giant christmas tree has been switched on, we could hear a large "oooh" in the christmas crowd... You see below the pictures of the christmas market Rathausplatz. In fact, all the small chalets are at the same place each year, therefore after 2 or 3 years of going to see the christmas market, you know very well where you can get Glühwein... Thanks to my friends, I'm sure I'll never freeze, since they'll offer more than one Glühwein to me :-) before I can feel any of my fingers becoming cold !





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Wednesday, November 15, 2006

"E"

On dit toujours que l'allemand est une langue à longs mots, je viens ce soir vous prouver le contraire ! Ici, il y a un mot pas dans le dictionnaire qui bat - je le pense - tous les records de courtitude, courteur ou courtesse. C'est le mot "e" à prononcer "é". Vous l'entendrez au moins 100 fois par jour se glisser dans les phrases des gens ici. Qu'est-ce que ça veut dire ? En fait, il y a pas de traduction qui marche toujours pour ce mot, mais le plus souvent ça veut dire "justement", un raccourcissement de "eben" en allemand.
Exemple pratique: i bin mor'n net doa (ich bin morgen nicht da, je ne suis pas la demain) et contexte: il y a en fait une reunion demain et du coup c est ennuyeux. - Ja, e ! (Oui, justement) Insistance du oui qui montre le probleme.
Dans ce cas donc, justement, bien sur, est approprié. Ensuite il y a un autre usage du mot: "i hob e g'hört" (ich habe gehört, es ist wahr, j'ai bien, vraiment entendu)... la encore il y a une insistance sur le fait que c'est bon, c est bien enregistré, plus besoin de redire. Ca ne marque pas un agacement.
Ensuite il y a le "e" qui veut dire "schon", deja, et qui marque toujours l'insistance. En ce cas, on l'entend par exemple dans : i waaas e (ich weiß schon, je sais)
Enfin, il y a le "e" qui est intraduisible, mais la pour faire joli dans la phrase, et qui marque toujours une certaine insistance sur le fait qu'il habille. Par exemple: "i bin e doa" (ich bin da, je suis ici)
Bref, vous le saurez a present, le "e" en Autriche c'est toute une histoire (et je connais encore sans doute que le dessus de l'iceberg, métaphore empruntée à Romalis dans son article sur un modèle de commerce international incorporant HOS et le modèle de Krugman-Obstfeld avec concurrence monopolistique, parenthèse économique pour les INSEEens qui me lisent)

Ainsi ce n'est pas par paresse que mon article s'intitule "E", mais bien au contraire, c'est, dans ces conditions, pourquoi je l'ai intitulé de la sorte, afin de rendre compte que n'importe qui pouvant poser a peu pres n'importe quelle question... j'ai perdu la suite, je devrais refaire de la sociologie...!

Et ci-dessous une photo de ma chambre... is e schön, gell ?



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Friday, November 10, 2006

Laver à fond et en profondeur !

Quand j'ai trouvé mon nouvel appart, la mission a ete de nettoyer l ancien qui sent mauvais pour qu il sente bon quelques jours pour les visites de colocataires potentiels. Interessant est de remarquer que pour certains finalement, le nettoyage aurait ete inutile, mais pour bien d autres, la remarque "c est propre en plus ici, cool" m a fait doucement sourire. Et moi de dire: "oui oui" ou plutot "ja ja" dans l'allemand local. Le premier soir, malheureusement R... avait dû une fois de plus - et depuis 3 semaines, une fois de plus fait 3 semaines de plus - "oublié" de se laver, du coup je n ai pas lesiné sur le parfum pour essayer de couvrir l odeur de "soupe aux oignons", comme R... l'a decrit lui-meme quand j ai osé lui dire "ça sent bizarre ici, ouvrons la fenetre de la cuisine" avant l arrivee de la premiere visite... visite d ailleurs tres breve, car R... ayant ouvert la porte, la fille apeuree est partie apres un cours regard et la phrase suivante: "ce n'est pas ce que je recherche". Effectivement, qui cherche a vivre avec un dépressif souffrant de desordre bipolaire et sentant la soupe aux oignons, si ce n est pas hasard (et malchance) ?
Reponse: une etudiante en psychologie ! Und zwar, et à savoir, celle qui a pris la chambre, et que mes deux ex-colocs v
oulaient.
Bref, tout le monde est content finalement, et on voit ici l'application lumineuse des théories économiques, notamment celle de l'optimum de Pareto, où la redistribution des richesses par le marché et ses lois aboutit au bien-être optimal pour l'ensemble des acteurs du marché, n est il pas ? (je sais maintenant que je suis lu par des gens en partie économistes bossant à l'INSEE, c'est pourquoi cette appendice d'analyse économique leur plaira très certainement!)

Quand à moi, ne sachant qui remercier - Pareto, mais bon, c'est plus vraiment possible en direct - j'envoie mes sincères amitiés aux fabricants du nouvel AJAX "PUISSANCE RENFORCEE" et son soda actif aux bicarbonates, vraiment efficace, qui grâce aux petits bras musclés des enzymes (et de moi-meme, si si, je suis un peu musclé) et des oranges sanguines, a fait sentir bon tout l'app
art du "chemin de la course" - Rennweg... tellement bon histoire a part, que je l'ai employé aussi dans mon nouvel appartement du 2ème arrondissement pour dégraisser tout du sol au plafond !

Thursday, November 09, 2006

Le festival du poil !

Il est des représentations qui ne sont pas enviées. Laissez-vous conter l’histoire du Festival du Poil et vous comprendrez desquelles je veux parler.

Le Festival du Poil est une manifestation impromptue, ponctuelle, se déroulant dans un laps de temps variable mais toujours assez court. Il n’y a pas de lieu d’exposition mieux approprié pour ce festival que la baignoire d’une salle de bain. Claire, émaillée, diamantée ou blanche tout simplement, n’importe quelle baignoire de n’importe quelle taille peut l’accueillir. Il se déroule en quatre étapes propres, au sens de distinct ici, à savoir qu’une cinquième étape annulerait la manifestation. Avant d’éplucher les étapes, intéressons-nous aux conditions nécessaires pour un Festival du Poil réussi.

Un peu comme une recette de cuisine où certains rares ingrédients sont parfois indispensables pour obtenir un goût précis, l’organisation du Festival du Poil requiert, comme son nom l’indique, du Poil ! Un poil de qualité est ici un poil qui se détache facilement de l’épiderme. La couleur est aussi à prendre en considération. On n’a que faire ici d’un poil blond ou châtain. Ce que l’on veut, c’est du poil noir, brun, sombre, épais et d’une voix rauque qui puisse dire : « je suis fier d’être poil ! ». Enfin, tout festival du poil doit son existence au laisser-aller ou au manque de propreté de son propriétaire, à qui nous rendons hommage.

Nous en arrivons aux étapes.

La première étape consiste à allumer la salle de bain, se mettre en tenue adéquate pour la prise d’un bain, à claquer les portes avec violence pour faire la promotion du festival : « Oyez, oyez ! Ce soir a lieu le festival du poil ! Venez nombreux ! ». Bien que courte, cette étape est primordiale.

La deuxième étape consiste à faire couler le bain, à s’insérer dedans, et siffloter.

La troisième étape est ce que tout le monde attend d’un bain : la détente, la relaxation dans un environnement humide, voire plutôt mouillé, et chaud. Cette détente s’accompagne éventuellement d’un lavage au gant de toilette, qui assure une certaine qualité au festival car accompagne le poil dans son détachement. Cette étape se termine promptement par une sortie triomphale et bruyante de l’eau, une ouverture et un claquage authentiques des portes, apportant une sincérité incongrue à l’événement.

La quatrième étape est très brève, car curieusement après la détente, le temps presse : sans élégance aucune, le bouchon de la baignoire est retiré, et l’eau s’écoule avec peine dans le siphon bouché.

Dès lors, la salle de bain est accessible aux visiteurs. L’entrée est gratuite, car comprise dans un forfait mensuel de 300€. Pourquoi donc se priver ? On fonce, on arrive, parfois en avance pour voir l’Amazone se frayer un chemin dans la jungle épaisse et dense. D’autres fois au contraire, on arrive en retard, après deux jours d’absence, et on peut constater alors à quel point le poil prend racine en cette nouvelle terre. Détergents, grattage de baignoire, jet de douche au maximum sont presque vains pour mettre un terme au festival ! C’est après plus de dix minutes de persévérance et de courage que l’on arrivera à déloger ces sans-papiers.

Vous avez sans doute compris ce qu’une cinquième étape aurait pu être. Pour l’instant, elle n’est pas programmée ici. Si vous êtes intéressés par le Festival du Poil, envoyez-moi un mail pour réserver vos places. Dernière représentation en date : samedi 21 octobre 2006, a duré environ une heure. Les représentations dépendent de la météo, a priori au moins une représentation est assurée au cours du week-end.

Sunday, September 17, 2006

Persian Night

Hier, après une premiere biere dans un Biergarten du Museumsquartier, puis un regard dans la Ovalhalle ou un "artiste" faisait une performance en chantant "wir ficken ohne zu waschen"... nous sommes allés à la Hofstallung pour la Persian Night avec la plus grande an yeah attitude possible ! C etait delire, avec tout d abord des chansons de Buddha Bar genre the Arabian Song, chanson que j avais du mal a faire passer en soirée a l ecole... la, pas de probleme, le DJ pakistani est a fond dans son trip et ca me plait, je me dechaine dans la foule pakistani de Vienne, sous les projecteurs, entre les robes courtes et petits sacs a mains, entre les t-shirts moulants et les yeux grands ouverts maquillés ! Bien marrant ! Photos sur www.persiannight.at !

Friday, September 15, 2006

Wien bei Nacht Teil 2

De quelle couleur est le feu sur la photo ? Une Wienerschnitzel offerte a celui qui saura repondre !

Schwarzenbergplatz le soir, jeu de lumieres...


Am Ring: Hotel Imperial avec drapeau européen, Musikverein et Karlskirche au loin...

Wednesday, September 13, 2006

La recherche d'appart...

Recherche d appart, je commence a en avoir marre, les annonces sont toujours super alléchantes, et finalement il y a toujours un truc qui ne va pas. Demonstration par l exemple, ici ca marche. Hier, visite d’un appart dans le 3eme pres de landstraße, un petit studio meublé de 26m² 350 euros – pas vraiment bon marche pour Vienne –, coin kitchenette et salle de bains separée. J arrive devant l immeuble, tres belle facade Altbau dans le style classique, blanche ornée de quelques fioritures ou statues. Je rentre, ca va toujours, mais le studio, disons qu il s agit d un rectangle d une vingtaine de metres carres avec en effet un evier et une plaque au bout devant la fenetre du coup inaccessible, et a cote une porte donne effectivement sur une salle de bains ou se demander si l eau chaude y coule n est pas une mauvaise idee. Studio meublé… tu parles de meubles, deux trois planches les unes sur les autres poussiereuses, un canape miteux qui est parait il un lit, une fois deplie, une sorte d armoire, pas possible de mieux decrire, bref, merci au revoir, faut se depecher car une espagnole passée ce matin va le prendre, ben tant mieux pour elle !

Ensuite il y a le hit du mois, qui se decline de deux facons (pour le moment). Super appartement de 80m² Lange Gasse, derriere la mairie, donc grave cool central, pour 325 euros. Quand on appelle, la dame – francaise autrichienne ou les deux – dit que sa mere detient ce studio et elle y vient tous les deux mois 10 jours, veut avoir le salon pour elle seule quand elle vient. Quand on vient visiter, deuxieme etage salon grave bien situé sud avec soleil toute la journee, chambre donnant sur une petite cour – toutes les cours sont comme ca a Vienne, vous savez… oui oui – qui fait qu’on peut parler de voisins de fenetre, a deux metres des miennes, du coup la chambre est grave sombre, point negatif, et la mamie ne vient plus 10 jours mais 15 tous les deux mois… angoissante cette mamie partout ! Il y a aussi un contrat et des timbres fiscaux a payer. Donc zappé…

La deuxieme declinaison du hit est vraiment differente, et bien plus surprenante en fait, vu qu’au debut je pensais que cette fois-ci, ce serait LE bon plan, le hit de sa race… toujours Lange Gasse – decidement – mais un peu plus loin dans cette rue longue comme son nom l indique, toutefois toujours tres central. Cette fois ci il s agit d une chambre de 15m² dans un appart de 110m² que se partagent en tout deux colocataires, tout compris avec l internet wi-fi ! Grave bon plan, hit trop de sa race ! je fonce, appelle, le type a une voix qui sonne claire et sympa – il faut dire qu’apres tant d appels, je commence a m habituer aux voix, et je me suis jamais trompé jusqu a present. Rendez-vous ce soir a 21h30… ok, bon, 21h30 c est un peu tard pour une visite d appart, mais entre etudiants ca se fait… Lui m a deja dit qu il est en fait plus etudiant, mais bon je pense qu il a fini ses etudes il y a peu s’il est toujours en coloc… bref, arrivee en retard 21h35 sur le lieu – porche de l immeuble – de rendez-vous… lui arrive encore 5 minutes apres, desole, directement « Hallo Servus » cool me dis je, il a l air tranquille. Puis on rentre dans l ascenseur avec banquette en cuir matelassée plutot originale, mais je ne m assieds pas. Nous discutons, un peu trop pres l un de l autre – ca m a derangé – mais je me dis que c est parce qu on est dans l ascenseur. Puis premier touchage de mon torse (sur les vetements bien entendu) avec son index, disons plus precis que touchage, « passage sensitif », lorsqu il me demande si j ai pris aussi du Prozac deja un jour ou si il pourrait avoir un jour a en prendre – curieuse question, alors que je lui racontais ce que fait Lilly (l entreprise ou je bosse, pour Nellie, si jamais elle lit un jour ce post !). Mais etant sollicité de tous les cotes en meme temps, mon cerveau n analyse pas le comportement etrange du type, ne retient que la question dubiös, focalisant sur le langage parlé a ce moment. Puis nous arrivons a l etage, premiere porte, puis deuxieme porte, ca y est on est chez lui. La, c est plutot le bordel, premiere impression, il y a des chaussures de partout dans l entree, le linge est partout par terre dans la salle de bain, la cuisine aussi parait en bordel, deuxieme passage dans la salle de bain pour remarquer un neon bleu, il me montre sa chambre, lit comme dans les films avec rideaux de partout, tres joli bien sur, salon tranquille il faut le dire, aussi plutot bordelique avec des livres de partout par terre – c est fou comme ca peut etre bordelique chez les gens, on se rend jamais assez compte je pense –avec canapés fauteuils pour 6 personnes sans doute, television central et chaine hi-fi ultra equipee, passage ensuite dans ce qui serait ma chambre, en effet sympa, un peu trop chiadée a mon gout mais bon, on peut enlever des couches, deuxieme passage dans la cuisine pour remarquer que les chaises sont hautes, pour la table bar, et qu au dessus a 30 centimetres du plafond une petite fenetre lucarne, ouverte, donne sur la salle de bain, et que si une personne se trouve des envies de voyeurisme, elle peut largement les assouvir en se mettant debout sur la chaise haute de la table bar – ou je vais chercher ces idees ? c est venu tout naturellement – vient encore apres un TROISIEME passage dans la salle de bain qui me fera remarquer une statue d’Apollon – je suppose – nu en porcelaine blanche, decoration sans pretention tout a fait naturelle pour une salle de bain, posé en cachette au dessus d’une armoire, allez savoir pourquoi. Du coup a ce moment je valide mon hypothese (que j avais quand meme depuis qu on etait dans le hall en bas, avant de prendre l ascenseur, je ne suis pas bete !) que j ai en fait sans doute affaire a un trentenaire qui recherche par le pretexte d une chambre a louer un petit ami… bref, merci pour cette visite, c est tres bien decoré ici, Munch, Van Gogh, oui c est la piece des fleurs ici, ah d’accord, effectivement. Poignee de main chaleureuse un peu longue – il se teint les cheveux en noir ? – et « desserrage sensitif » de nos mains, re-« passage sensitif » sur le torse puis sur l epaule et enfin sur la hanche et je quitte l’appartement, decidement degouté car apres toutes ses visites, ce temps perdu a farfouiller dans les annonces, ce temps perdu a telephoner, et donc aussi cet argent perdu, je n ai toujours rien trouvé de bien! AAAAAAAAHHHHH (cri de misere) serais je donc voué a choisir entre chambre claire avec schizophreno-maniaco-depressif odorant, trou noir avec Mamie et trop parfait avec paiement en nature ???... reponse bientôt, je l espere !

Monday, September 11, 2006

The Mummer

Derniere sortie de la scene viennoise, c est The Mummer, album: Soul Organism State, et moi ici avec la chanteuse du groupe, lors de la soiree de release de l album, au Leopold Café... bonne ambiance, cool, et l'album, bien sur, je vous le recommande ! (cliquer sur le titre ci dessus pour pouvoir l ecouter online)

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Wien bei Nacht

La nuit a Vienne, marrante sur le Ring, avec les voitures et les travaux nocturnes, puis le trafic incessant, les trams, les velos, les chevaux, bref, un flot heterogene de circulation et de bruits. Ici à Schwarzenbergplatz...
...et la sur le Ring, on apercoit derriere le tram aux couleurs de l'Autriche la Karlskirche, illuminée tout autant que ses fidèles !

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Wednesday, September 06, 2006

PQ II

Le nouveau film est sorti ! Cliquer sur le titre-lien ci-dessus pour visualiser les aventures de M et 003...

La cuillère


C est fou comme finalement un mot peut signifier toute une journee... aujourd hui ce mot est cuillere. Il s est introduit doucement vers midi lorsqu une collegue me demande ce que Löffel est en francais: cuillere!... question curieuse, toute l apres midi je pense a ce mot a cause de l absence de l objet en tant que tel. C est ce soir que le mot a pris toute sa valeur, lorsque je mangeais dans la cuisine, et que mon coloc bizarre est arrivé - grosse erreur de manger lorsqu il mange aussi.

Cela a commencé par ses sandwitchs pain - jambon - moutarde x 3 puis ensuite, n ayant plus de pain, il se coupe une tomate et ouvre une bouteille de vinaigre apres 5 minutes d absence de l esprit. Puis restant du vinaigre sur son plateau, il decide ostensiblement de tremper le jambon dans le vinaigre - sic - et ensuite, ayant fini les tranches de jambon, le vinaigre, tout quoi, il a fallu qu il ajoute encore une couche: et c est ici que la cuillere intervient. Cette cuillere que je n avais pas vue finalement depuis le debut de la journee, surgit soudainement du tiroir dans la main tremblante accrochée a un corps tergiversant qui ne sait finalement pas ce qu il fait et qui le dirige. La bouteille de vinaigre se debouchonne, le vinaigre coule dans la cuillere, qui est ensuite amenée vers la bouche et la, sic sic sic, le breuvage fortifiant, gesund, mais surtout disgusting est ingurgité - une gorgée ne suffisant pas, une deuxieme puis une troisieme seront administrées... sic... moi ca m a franchement rendu malade !

Tuesday, September 05, 2006

003 en mission secrete

L'agent secret 003 était ce week-end en mission secrete a Graz pour donner un microfilm a M, et arreter Martina von Bretzele, une espionne autrichienne. Mission reussie. En octobre sur vos écrans !
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Challenge #6

Hey Myriam, pendant que tu retournes a Rennes pour la rentree, je prends du bon temps a Graz. J y etais le week-end dernier avec ma soeur. En voyant ces fleurs dans les arbres, j ai pensé que celle-ci ci dessous ferait l objet ideal d un challenge numero 6 supplementaire. En arriere-plan, das Mosoleum et sa statue brillante brandissant une couronne de la gloire. Tiens moi au courant de tes impressions sans les fonctionnaires... comment est le campus ? L ecole ? etc, I want to know !

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Friday, September 01, 2006

Creations en tous genres...

Mercredi soir, pendant que l'une peignait, l'autre s'activait aux fourneaux ! Petite publicité pour ma soeur en train de peindre le Schloß Belvedere...! Toile peut-etre accrochée au bureau tres bientot...

Pour la tarte, c etait plutot mal parti au debut, vu la tete du chocolat en tablette, mais finalement je m en suis pas mal sorti, et ma tarte aux poires avait presque le meme gout, la meme grace, que celles que je faisais dans mon appartement rennais... Miam, on a bien mangé, la creme des vaches autrichiennes est cremeuse et le chocolat aussi chocolaté.

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Challenge #5

Hey Myriam, magnifique ton nenuphar pris dans le parc de la Tete d Or... voici un nenuphar viennois, pris dans le Botanischer Garten... j ai passé un effet sur la photo avec Picasa, pour faire ressortir le coté velouté de la fleur... bussi,alex
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Die Fernwärme !

Wow, very impressive this big building in the North of Vienna, architecture by Hundertwasser... It is the "Fernwärme", where garbage is incinerated and provides in exchange heating and hot water in a close area... how clever, don't you think ?
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Pendant ce temps, en France...

Papa et Maman dans le sud de la France... et Maman qui s'attache les cheveux, cooool !

...et elle se fait des tresses aussi, délire !

Tuesday, August 22, 2006

Week-end dans le Steiermark

Week-end a Feldbach, bien trippant ! Petit village du Steiermark a l est de Graz, a 35 km de la frontiere hongroise. Avec tout d abord un mauvais debut, car tous les hotels reperes sur le net etant fermes, je me suis retrouve dans un hotel caros grave a 45 € la nuitee… ensuite j apprends qu il est impossible de louer un velo car tous les Radverleih sont fermes le dimanche. Resultat je prevois de me casser de ce bled ou, en plus de tout cela, le FPÖ prevoit une party ! – equivalent a peu de choses prêt du FN francais. Puis il y a le revers qui fait que tout devient genial et amusant.
Je rentre a l hotel de ma promenade-quete d infos et la le maitre d hote m invite a prendre un jus d orange en attendant un invite special – j apprends quelques secondes apres qu il s agit de « Strache », le type a la tete du FPÖ candidat au Bundeskanzleramt autrichien ! Bing ! Je tombe des nues, n en croit plus mon allemand et effectivement, quinze minutes plus tard et un ami du maitre d hote en plus, nous saluons Strache l homme aux yeux bleus et sa clique und zwar, un photographe, un type payé pour telephoner, une nana avec un calepin et deux autres faisant aussi acte de presence. Et la, tout commence a changer ! Je raconte a l ami du type de l hotel que je voulais faire du velo mais que… et lui me dit qu il a un velo a me preter, qu il me passe la cle juste apres. Regle. Ensuite, premier verre de vin blanc que l on claque avec Strache « Prost », « zum Wohl », et fusent les blagues grivoises sur le chaperon rouge et Pinocchio dans sa bouche, les photos – mais sans la cigarette s il vous plait. Apres l ouverture de la troisieme bouteille vient la politique, le fin du fin, la discussion de fond (de bouteille !). Zuwanderung, ce mot je l avais vu sur le Plakat pour le FPÖ a cote de Favoritenstrasse a Vienne, sans l avoir compris. Mais la, le mot a tilte et raisonne dans ma tete lorsque Strache l a allegrement prononce : « immigration » ! Fait interessant cependant, c est le concept qui a tilte dans mon cerveau, gallicisme, pas le mot en francais… Bref, un taux d immigration sorti des choux de 12,5% en Autriche et de 15% en France, une situation de 15 ans de retard en Autriche im Vergleich zu Frankreich… donc bientôt le chaos en Autriche si l on en croit ses paroles ! En 2050, so Strache, au rythme ou ca va, la moitie des Autrichiens seront des etrangers… aaaaah ! Et Sarkozy ? Il ne fait que la moitie du travail necessaire. Pendant les emeutes dans les Vorstädte, il aurait du reprimer plus severement l insurrection pour montrer que l Etat est bien la et fort…
Ensuite, il y a eu cette Blue Moon Party ou les a(l)colyt(qu)es de Strache ont l occasion de se retrouver, ai-je pense. En fait, pas du tout. Pas du tout, comme l’aurait dit l’Autre ! Je reconnais la encore un trait des Autrichiens. Pas d affolements, « paßt schon », on se mische volontiers dans la masse, peu importe qui vote pour qui – tant qu il y a aussi de la bonne biere et des gens sympas. Finalement, il y avait peut etre plus de votants du ÖVP que du FPÖ – meme tres certainement !
Arrive a la Blue Moon Party, je vais manger un bout et rencontre un type « sympa », tu vois, le genre de type… sympa ! avec qui discuter politique, etc. Lui trouve le Strache rigolo, le laisse geindre. Puis dans le milieu de la soiree arrive une jeune fille avec qui il essaye de me maquer… sans grand interet je prefere eviter la grillade locale, sans empecher tout de meme le tour de velo avec… le bar entier savait que j allais faire du velo le lendemain, donc laisse tomber, c est l effet « village » que je ne maitrise pas du tout ! L usine de cuir locale emploie environ 5000 personnes du village, apprendrai-je le lendemain pendant le tour de velo gentillet, ils se connaissent tous entre employes.
Puis je quitte le cafe a minuit passees et un litre de biere offert par Karl. Totalement fett, je crois rentrer comme ca a la maison mais en fait non ! Je vois dans un cafe au coin du Hauptplatz, le cafe Castello, le type qui m a prete la Fahrrad, du coup j entre et il me dit : « ah ! te voila, je t ai cherche partout a la Blue Moon Party, ou etais-tu ? » Et la je reconnais a cote le patron de mon hotel, bon ami, qui me commande une biere… aaah !! Heureusement ce n est qu’un 0,2 ! Et zou c est donc reparti pour des discussions politiques et sur la vie a Feldbach. « Pour qui voterais-tu si tu pouvais ? », me demande un serveur. SPÖ je reponds. T es fou ?! – bist du verrückt ? C etait marrant cette reponse, aussi fou que la question quelque part. Mais ma reponse etait fondee : le FPÖ, certainement pas, ils sont contre l Europe, nationalistes convaincus (de quoi, on sait pas trop), etc. L’ÖVP ? Ce sont des cathos, et ca me saoule l esprit catho au pouvoir, surtout dans un pays qui est deja tres impregne par cette religion… peut-etre qu il deteint sur certaines publicites que je trouve vraiment cucu et dont tout le monde se moquerait en France ! Donc le SPÖ, pas par dernier non elimine, mais car ce parti, parait-il « proche des travailleurs », est surtout plus ouvert et apporte plus de libertes au peuple autrichien. Et si l on regarde das rote Wien, on comprend combien le rouge du socialisme autrichien y est benefique !...

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Thursday, August 17, 2006

Les Zillertaler Mander

Vus a Mayrhofen, dans le Zillertal, au fin fond du Tirol !

Steinach und Brenner

J'etais dans le Tirol le week-end dernier, et c etait - en tout cas au debut - magnifique ! J ai dormi a Steinach am Brenner, a une petite dizaine de kilometres de la frontiere - contestee silencieusement - italienne. Au petit matin, j ai decouvert le lieu ou j avais dormi. Marrant. Plein de hautes montagnes partout autour, et une vallee magnifique avec plein de petites eglises au toit rouge et pointu...




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