Thursday, June 28, 2007

Toujours dans la série "Les Citadines"

Les éhontés

C’est dans la nuit qu’elles apparaissent à la surface
Du Rhin, ces nuits de lune où la barque erre au fil
De l’eau. Leurs cheveux verts sont des algues marines
Et l’effluve salé taquine mes narines

Dehors ! Dehors ! Loin de ces murs au teint blafard
Sur le roc je les vois bouger, danser et rire
De ces beaux naufragés. Coulent l’eau et le vin
Dans ce fleuve à poètes alcool alambiqué !

Ecorchés et jaloux, agressifs et musclés
Ils quittent le rocher pleurant la quête en vainc
Et ces larmes sources créatrices du pire
Percent leur cœur fuseau du ciel marin – trop tard

Tuesday, June 26, 2007

Dans la série "les Citadines"

L’effrontée

Cheveux au vent elle va sur sa bicyclette rouge
A travers les chemins la ville elle domine
Souriant aux passants amicale et jolie
Déverse son parfum comme on jette des roses

Pourtant elle n’est pas câline, connaît les arts de défense
Laisse sur les côtés des hommes ses victimes
La tigresse pédale à travers cette faune
Urbaine son parfum se rapproche du fauve

Ondule son plumage dans l’air pollué des rues
Elle devient une autruche aux longues pattes rondes
De son bec elle jacasse et palabre sans fin
Sur la couleur des plumes et leur parfum câlin

Sa peau si fine vibre sous le souffle du vent bleu
Alors elle se faufile à travers les ruelles
Actionnant la sonnette effrayant ses amants
Elle parfume la vie de mille prétendants !

Sunday, June 24, 2007

Changing Views

A new web album where I put my reworked pictures... see below and enjoy the scenes.


From Changing views

Monday, June 18, 2007

D'un commun accroc: la suite !

Brève

Vienne, 8 heures – un homme corpulent laisse choir un journal à terre. Aussitôt il est sujet de remontrances d’une personne âgée qui jettera le papier à la poubelle


Grandes lignes

- homme corpulent : laisse choir un papier

- homme âgé : le ramasse et le met à la poubelle


Critique lâchée

Un type gros et gras en short et t-shirt auréolé sous les bras ! Dès le matin, faut le faire ! Il jette un papier à terre ! Aucun sens de l’environnement ce bougre-là ! L’autre petit homme à côté ! Squelettique, de gros binocles sur le museau ! Quelle trogne ! Il n’est pas content. Et pour cause ! Il sermonne l’autre gras, t’aurais vu ça ! Bien fait ! J’aurais fait pareil ! L’autre refuse de jeter son papier. Ne peut-il pas remuer son tas graisseux ? La poubelle est à juste quinze mètres de là ! Quel voyou ce type ! Forcer l’autre vieux à jeter ses propres détritus !


Contre morale

Il avait bien raison cet homme assez fort. Pas de poubelle à moins de quinze mètres à la ronde, un scandale ! Il jette du coup son déchet par terre. Logique ! J’aurais fait pareil ! C’est alors qu’un vieil énergumène vient l’importuner avec ses idées déplacées de protection de l’environnement. Quelle idée ! Pour un simple papier ! Faut pas exagérer ! Heureusement inflexible, le gras ne bouge pas et laisse l’autre vieillard aller jeter le papier dans une poubelle à des lieues de là. Cela lui fait les pieds !


Ni pour ni contre (bien au contraire)

Ca s’est passé ce matin aux alentours de huit heures. Ou était-ce déjà neuf heures ? Un hurluberlu, quoique finalement pas si méchant que ça, à la corpulence assez forte, bien qu’il trouvât sans doute encore sa taille de t-shirt dans les boutiques vestimentaires, laissa tomber un papier à terre. Si c’était par mégarde, peut-être, je ne sais pas. Ce n’est pas très propre, mais parfois on n’a pas d’autre choix, non ? Toutefois est-il qu’un homme perché à sa gauche avec le regard attentif sur lui lisait tranquillement son journal. Cet homme d’un certain âge, excédé par ce manque de civisme, à moins que ce ne soit seulement par maniaquerie ? Il harangua le corpulent pas si corpulent que ça, ou alors il discuta avec lui gentiment je ne sais pas, et le pria d’aller jeter ce papier à la poubelle. Ou alors il se proposa d’aller le jeter ? Je ne sais pas. C’est en tout cas ce qui finalement se passa.

D’un commun accroc

Ce matin à huit heures, c’est un homme plutôt gras, à l’allure constipée, pointé sur ses jambes aussi grasses à l’arrêt du tram O. Le type laisse tomber à terre un journal publicitaire sans valeur, qu’on lui aura refourgué dans un de ces carrefours urbains. Un homme à larges binocles pointé à sa gauche, tenant sa sagesse de sa longue barbe aux reflets gris de l’âge, remarque l’acte incivique et, après court regard ténébreux, s’approche de l’autre gras au visage peu marqué de contritions. « Monsieur, vous avez laissé choir ceci ». L’autre enveloppé peu soucieux de l’environnement de répliquer qu’il n’y a pas de poubelle publique à cet arrêt si pas dans toute la rue. En effet, c’est à environ quinze mètres du lieu de l’accroc qu’est située la prochaine poubelle, où notre sage barbu s’empressa de glisser ce mal-aimé de l’histoire, je parle ici du papier !

Wednesday, June 13, 2007

003 mène l'enquête...

Je coupais tranquillement le bambou de ma terrasse quand soudain, mon regard tombe sur la fenêtre ouverte de mon voisin du dessous dit "bizarre" par ma voisine du dessous à droite qui me fait des gâteaux... curieux, je n'arrive pas assez à visionner car la pièce est sombre. Et là me vient l'idée de faire une photo avec mon flash en mode super puissant... Que découvrè-je? En utilisant les zooms sophistiqués de mon logiciel intelligent d'analyse photographique, je distingue "Goldana" sur les bouteilles. Après recherches faites dans la base de données londonienne, Goldana serait une limonade discount vendue dans les supermarchés Hofer en Autriche, Suisse et Allemagne, les 3L au prix de 2,49 euros (le pack de 6 à 0,5L). Le voisin du dessous conserverait donc ses bouteilles vides? C'est chez lui la consigne? La prochaine fois je déposerai mes plastiques chez lui !... Mais revenons à l'enquête. On distingue aussi de multiples pots de cornichons, oignons, et que sais-je encore... La saleté ou plutôt la crasse - le mot n'est pas exagéré ici - est impressionnante, sur le rebord de la fenêtre, sur les pots... et enfin, le plus mystérieux, il y a une sorte de bâche en plastique qui cache des reflets verts... de quoi peut-il bien s'agir ? Qu'y a-t-il encore sous la bâche ?
Ce voisin serait a priori schizophrène... aucune trace sur la photo de boîte de Zyprexa ou autre anti-psychotique, cet homme n'est, à la vue des photos, sûrement sans aucun traitement. Que peut être son angoisse? L'impression d'être observée? Non, sinon il se cloitrerait chez lui, n'ouvrirait pas les fenêtres. L'impression d'être empoisonné par ce qu'il mange? Bien probable, et il ferait des tests en laissant pourrir les aliments - certaines conserves sont sûrement encore pleines, bien qu'ouvertes depuis des lustres. Cet hypothèse est bien plausible, d'autant qu'une odeur sulfureuse se dégage de son appartement, ou plus exactement comme une odeur de labo photo... Il se peut aussi que sa schizophrénie l'oblige à ne rien ranger, car il a peur de manquer quelque chose. Cela se voit ici au capharnaüm dans son appartement, dont par ailleurs la voisine témoigne.
Cependant étant donné son âge avancé, il se pourrait qu'il soit atteint de démence, qui dans ce cas nécessite un autre traitement neurologique et psychologique... bref, la suite, peut-être, dans un prochain épisode !







Sunday, June 10, 2007

Hagelkorn

Les pluies d'été, sacré histoire ! Il tombe d'un coup des immenses grêlons de presque 2 cm de large. J'espere que mes basilics et ma menthe vont tenir le coup !... et l'orage qui tonne de l'autre côté de la rue, il ne fait pas bon sortir pour le moment, je reste chez moi au chaud ! - moi qui me plaignais de la chaleur jusqu'à présent, voici qu'elle devient soudain fort plaisante.


Posted by Picasa

Friday, June 08, 2007

Souvenir parisien

Sur le pavé

Sur le pavé dissonant je vais lentement

Harassé de cette pluie – chahute mon cœur

Aux palmes épuisées. Le pavé est humide
Et glissant, c’est Paris comme on l’aime Nous les

Résistants ! Reflets mats dans le sombre passage,

La pluie dégouline m’invite aux folies et
Aux liesses de l’eau – flic flac

Mon pied dans la mare et – flic flac

Nous nous retrouvons pieds mouillés sur le pavé

De Paris
De Paris


Wednesday, June 06, 2007

GRANDE ANNONCE: REOUVERTURE D'UN B(L)OG 100% PURE JU !!

Yeeeepeeeee! Hourra! Cool, magnifique, grande nouvelle! Ca y est, c'est cette semaine le Grand Opening, le bug de Ju, euh non pardon le blug de Ju... râââââh! le BelOg de Ju, bon on va dire que c'est bon!... rouvre ses Portes, avec en prime plein de super photos - d'après nos sources aux RG qui ont des liens avec le département Etudes sur l'Emploi du ministère où Ju travaille... bref, en fait par un e-mail d'avant-première de Ju (les RG, c'est plus ce que c'était) - des photos donc de son voyage en Irlande et plein d'autres surprises, joujoux (avec un x comme hiboux bijoux et les quelques autres) , bugs bien évidemment et autres histoires qui finissent en queue de ramequins... Ju est née dans une contrée du Sud de la France - la troisième ville de France, la deuxième étant, tout naturellement, Lyon - appelée Marseille, d'un père Breton (originaire de Vitré) et d'une mère très certainement provençale - qui cuisine très bien, soit dit au passage, entre autres les tomates provençales. Ju se rend vite compte que son destin, c'est les chiffres de l'Emploi. A 6 ans, elle écrit son premier livre "la crise de l'Etat-Providence", publié sous le nom de Pierre Rosanvallon, un pseudonyne (comme dirait Coluche) qui lui permettra de rester dans l'anonymitude (néologisme ségolènesque - du latin segolenius royalis) jusqu'à son entrée en fonction à l'INSEE. En effet, repérée pour son exemplarité et son acharnement au travail (elle a fini un steak de boeuf dur de la cantine de l'INSEE en 5 heures et demi), elle n'a pas eu à faire valoir sa an-yeah-buggy attitude....... (suite sur le blog de My !!! Link à droite --> )

Tuesday, June 05, 2007

Erstes Konzert mitm Sax


My colleagues from the saxophone class and I had our first gig last saturday, in the Haus der Begegnung in Praterstern, in front of about 400 people, families that came to watch their children play or dance what they prepared during the schoolyear at the school of music or dance of the second district. It was funny to be pushed back to childhood through all the children running around us. Look at this funny video below :o)


Posted by Picasa

Sunday, June 03, 2007

Lange Nacht der Kirchen 2007



Longue nuit des Eglises


I

Devant le parvis noir s’éteint son âme d’Ange
Ce soir, alors que les muses actives s’élancent
Chantent sous le poids mortifère de l’orgue
Coule la musique et suintent les tubes !
Elle se cache derrière le silence du banc,
La maligne ! Miroite dans mes yeux vitreux
Console mes joues sèches et le regard de Dieu
– ­atemporel et liturgique
Se penche à la barre dorée. Moment sacré
Laissez-moi dont regardez !
La sueur se calme et pénètre le divin
L’Esprit Saint communie avec mon âme.
Ô Cieux du Destin exaucez et priez
Pour mon dessein ! Alambiqué je croise son visage pur
Tel un Ange descend du Divin, Jeunesse
Eternelle, rondeur de velours et plumes douces.
Magie du Noir oblige, sur le parvis il apparaît
Frais, tout de blanc vêtu, envoyé du Seigneur
Il est, reposé du voyage, couché contre la colonne
Duvet de marbre sur son corps apaisé.
Les poings serrés sous le drap blanc frémissent
Les vagues de son souffle haletant. Minuit
Devant le parvis noir s’éteint son âme d’Ange.


II

Dans ses oreilles sifflent les accords en rond
Epuisé de ce jour, épargné du divin
Il puise dans son temps, imagine un dessein
Le regard abreuvé de ses songes et passions

L’abattement est fort et sa main n’y résiste
Long amen de son âme, main portée au menton
Gagne lente Erschöpfung, le regard lent et long
Sur ce jour de labeur à mille lieues du Christ

Doux et enjôleur est son regard – le Sauveur
Douleur sempiternelle, tu te tais et t’éteins
Disparais dans le froid – sa robe de satin

L’étreinte longue et chère assure, fait aussi peur !
Il se couvre, il attend, il ne pleure jamais
Le regard de statue est figé à jamais

Posted by Picasa