Ce matin à huit heures, c’est un homme plutôt gras, à l’allure constipée, pointé sur ses jambes aussi grasses à l’arrêt du tram O. Le type laisse tomber à terre un journal publicitaire sans valeur, qu’on lui aura refourgué dans un de ces carrefours urbains. Un homme à larges binocles pointé à sa gauche, tenant sa sagesse de sa longue barbe aux reflets gris de l’âge, remarque l’acte incivique et, après court regard ténébreux, s’approche de l’autre gras au visage peu marqué de contritions. « Monsieur, vous avez laissé choir ceci ». L’autre enveloppé peu soucieux de l’environnement de répliquer qu’il n’y a pas de poubelle publique à cet arrêt si pas dans toute la rue. En effet, c’est à environ quinze mètres du lieu de l’accroc qu’est située la prochaine poubelle, où notre sage barbu s’empressa de glisser ce mal-aimé de l’histoire, je parle ici du papier !
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