Nous reprenons la route de terre en direction de la civilisation – ou au moins des routes pavées, goudronnées !
La route 201 est peut-être l’une des pires du Chili… cabossée, en terre ou en gravier parfois. Etroite, à flanc de coteaux, des ponts construits de simples planches de bois, des flaques d’eau immenses de partout. Deux frayeurs : un passage avec une flaque plutôt profonde… peur de s’enliser dans la boue. Une planche manquante sur un pont, le risque que l’une des roues de droite quitte la « route » et la voiture est bloquée, à moitié dans le vide… Nous avons passé ces épreuves avec succès et palpitations ! « Va tout droit, Alex… ne tourne pas le volant ! » Nous arrivons au bord d’un lac d’un joli bleu, dans une nature vierge. Le lago Neptume. Vient heureusement quelques kilomètres plus tard la route rouge – goudronnée – qui serpente le long du lago Panguipulli. Le lac est d’un bleu profond. C’est magnifique. Le volcan Mocho (2500m) est malheureusement dans les nuages. Nous ne le verrons pas. Nous arrivons à Panguipulli vers midi. Nous y déjeunons au bord du lac, après avoir fait des courses dans un supermarché avec de la musique plutôt spéciale pour le lieu. On se croirait au « jardin infantil » !
Après déjeuner, nous allons dans le centre-ville. Nous y voyons l’église dans le style helvétique et nous entendons les canards cancaner. Ce sont des canards différents des colverts. Ils ont un cri entre celui du canard que l’on connait en Europe et celui du corbeau.
Nous quittons Panguipulli, direction Los Lagos pour y prendre la panaméricaine – route 5 – direction Osorno puis la route du lac Llanquihue. Nous nous arrêtons à Ensenada dans une pension qui ne paye pas de mine, où une mamie nous reçoit et nous prépare à manger des pavés de truite. Le soir, nous faisons une promenade nocturne pour voir les étoiles, au bord du lac Llanquihue. En rentrant, nous comprenons que nos vêtements sont infestés de punaises vertes. Ju en a dans les cheveux, j’en ai partout sur la veste, à l’intérieur du jeans. C’est un cauchemar !... Nous tuons peut-être une trentaine de ces punaises. La salle de bains de la pension se transforme en véritable cimetière d’insectes.
Pas facile de trouver le sommeil ce soir-là !
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