Monday, February 13, 2012

22 novembre

Retour vers la civilisation. Nous prenons le catamaran de 10h30, retrouvons la voiture au bout du lac. Le type du catamaran nous raconte que le bateau a été construit en France, nous parle de Carla Bruni… Sa popularité atteint la Patagonie !

Nous prenons la route « ripio » qui passe par le lago del Toro, passons pas loin de la cueva del milodon et rejoignons Puerto Natales, notre étape pour récupérer.

Nous prenons une bonne boisson chaude dans un café sympa « El Living », tenu par une anglophone. Ambiance très européenne au bout du monde. C’est aussi ici que Ju prend son premier maté, un thé chilien. Le soir, nous retournons dans l’excellente pizzeria « La Mesita Grande ». Ces villes du bout du monde sont internationales, sans attache à la patrie, sans doute du fait de l’immigration principalement européenne des deux siècles précédents. On est nulle part et partout à la fois. Bon nombre de gens s’installent ici pour réaliser leur rêve à l’abri de la folie mondialisée que l’on observe dans les pays du Nord. Il semble que ça marche très bien.

Puerto Natales. 51°43’ Sud.

21h30 coucher de soleil

Sur la Costanera, la promenade de bord de mer, on vient profiter des derniers rayons de soleil austral. Bientôt l’été. Pourtant, la température ne dépasse pas les 5°c. Au-dessus de la baie, face à la petite ville du sud chilien, s’élèvent des montagnes enneigées culminant à 1000 ou 2000m. Le labyrinthe d’îles s’étend ainsi, ajoutant de la confusion à la compréhension de l’observateur. Est-ce l’océan ? Un lac ? Une presqu’île ? Une chaîne de montagne ? Un glacier ? Des neiges éternelles ? D’ailleurs, que signifie l’éternité dans l’atemporalité ?

Le sud austral conquiert par sa nature immaculée, les paysages bruts, où l’homme n’a rien changé, parce qu’il n’est pas encore venu si loin, parce qu’on lui a interdit de toucher à cette réserve unique jusqu’à ce jour.

Les couleurs orange, rosées, rouge s’entremêlent pour signifier la fin d’une journée riche en émotions. Une journée qui a duré plusieurs jours. Une journée qui est une évasion. L’évasion de la civilisation, d’une façon de voir le monde, d’une conception, d’une organisation humaine que peu de monde ose bousculer, voire remettre en cause. On quitte le monde des ondes… sans internet, sans réseaux de téléphonie mobile. Rien de tout cela n’a atteint la Patagonie des parcs naturels.

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