8 mai : survol des géoglyphes de Nazca puis bus de nuit vers Cuzco

A 7h30, un type vient nous chercher à l’hostal. Direction l’aérodrome de Nazca. Nous prenons un snack sucré à l’aéroport et à 8h15 c’est le décollage ! Une demi-heure dans les airs à tourner autour des géoglyphes, une vue exceptionnelle...mono, colibri, condor, araña, arbol, manos, etc. Nous profitons un max !

Temps superbe sans vent. Le vol s’est passé sans secousses.

Après le vol, nous prenons le petit-déjeuner (inclus dans le prix) à l’hostal de Micky, le neveu – celui qui nous a bien eu sur les tarifs. Vu que Nazca n’a aucun intérêt autre que pour ses lignes, nous profitons de la jolie cour de son hostal presque toute la journée. Il nous propose la douche chaude (nous lui avons dit qu’il n’y a pas d’eau chaude dans l’hostal de son oncle !) et nous lavons quelques affaires que nous étendons sur son toit (la maison n’a pas de toiture comme beaucoup d’autres, et pas qu’à Nazca. Le toit est en fait le premier étage jamais construit).

Nous sortons déjeuner. Dans un supermarché, je suis tenté de prendre un yaourt avant de me rendre compte que le réfrigérateur ne fonctionne pas !... Ce sera plutôt un coca-cola. Nous prenons aussi deux fruits exotiques à une marchande dans la rue, un guanabana et un chirimoya.

C’est aussi en allant déjeuner que nous devons changer nos plans pour la suite du voyage. Une grève de mineurs et de pêcheurs bloque le passage sur la panaméricaine en direction d’Arequipa, dans la ville de Chala. Les bus sont annulés. Le mouvement est censé durer deux jours. Comme nous ne voulons pas rester un jour de plus à Nazca, et vu l’incertitude planant autour de la levée de la grève, nous préférons aller directement à Cuzco, seule destination disponible hormis Lima. Cruz del Sur est déjà complet vers Cuzco. Nous nous rabattons sur Oltursa, compagnie sans doute tout aussi bien. Le trajet vers Cuzco est de 14h !... Service à bord : siège en cuir inclinable, deux WC, petit-déjeuner, wifi, deux chauffeurs se relayant toutes les 4h, oxygène en cas de manque d’air, bref un super service comme il n’existe pas en Europe !

Nous quittons la pension vers 19h. Sans doute le Micky en avait marre de nous voir ! Nous dînons dans le même restaurant que la veille. 21h, c’est le départ pour 14h de bus… départ vers un nouvel inconnu : Cuzco. Nous trouvons rapidement le sommeil.

Vers 4h30 du matin, Juliette se réveille, je l’entends bouger. Je me lève peu après. Je descends l’escalier vers les toilettes. Arrivé dans les WC, je dois reprendre ma respiration, je sens que j’ai du mal à respirer, que mes muscles sont anormalement faibles, que je suis à deux doigts de perdre connaissance mais que ça devrait aller. Je fais vite, remonte à ma place. Là, je vois Juliette tremblotante, qui ne comprend pas vraiment ce qui lui arrive ! C’est donc cela, l’effet de l’altitude ? Je suis quasi-euphorique et elle est quasi-amorphe ! J’ai repéré des gobelets sur l’étagère avant les WC. Je descends – essoufflé – en chercher deux. Nous nous faisons des aspirines et suçons un bonbon à la coca. Il fait super froid dans le bus. Nous appelons le « steward », qui augmente le chauffage.

Plus tard vers 6h30, la lumière me réveille. Ca va mieux, il semble que nous soyons redescendus. Vers 7h30, nous arrivons à Abancay. Pendant le stop, je demande au personnel et à une guide dehors à quelle altitude nous sommes passés pendant la nuit. La guide me répond que nous avons franchi un col à plus de 4800 mètres !... OK… je comprends mieux à ce moment notre état pendant la nuit !