Thursday, July 29, 2010

24 heures dans la vie d'une femme

Zweig le raconte avec merveille, parfois la raison qui semble faire la force de l'être humain sait le quitter. C'est à ce moment - hautement déraisonnable - que l'essence de l'être se dévoile. C'est une chair de sentiments et d'impressions parfois succints qui arborent un ciel nouveau étoilé.

Petite marche entre les bons de ce monde. La période des soldes touche à sa fin. Pour s'habiller en textiles nobles, merci de patienter jusqu'à janvier prochain: vous pourrez alors enfin, avec quelques mois de retard, profiter de la dernière tendance. Quel supplice de ne pas faire partie de ce monde riche et insouciant, mais aussi quel soulagement que celui de pouvoir s'attacher aux traits des êtres alentour autres que leur apparence vestimentaire ! Cette description de la bourgeoisie de Zweig me fait sourire. Peu de changement en bientôt un siècle de capitalisme. Si ce n'est le fait qu'aujourd'hui, les traits critiqués par Zweig remplissent les pages de magazines aux noms plus spirituels les uns que les autres... La couche d'ozone ? Les forêts en Amazonie ?... A l'ère du tout numérique, jamais le visuel sur papier n'a été plus important. On nous pollue les écrans avec de la publicité, et dans les rues les flyers recouvrent le bitume. On institue le travail le dimanche, on veut accélérer le rythme de consommation, on crée le mode de vie acheteur. Alors, stop ! Je dis non !...

Quand pourrai-je enfin petit-déjeuner tranquille avec un oeuf à la coque et des mouillettes ?

Je dis non à cet emportement qui se dit moderne et de son temps. Je dis non à la politique de persuasion, à l'endoctrinement médiatique. Comment la raison arrive-t-elle à nous faire construire de telles horreurs ? Ce sera 24h dans la vie de l'Humanité...