Sunday, October 30, 2011

La gare du Nord

Départ pour ce plat pays depuis la gare du Nord. C'est une ambiance du nord qui règne dans cette gare aux ronds lampadaires. Une gare, ce n'est pas que les trains, l'odeur du fer chaud à l'abord des trains. Une gare... c'est la séparation, ce sont aussi les retrouvailles. Ce sont des pleurs, ce sont aussi des joies. Des larmes de tristesse, des larmes de bonheur. Des souvenirs à jamais marqués dans un esprit muet. Des bouts de nostalgie en plein mois de juillet.

Gare du Nord. Bientôt 20h. Attroupement près du tableau d'affichage. Des départs pour Charleroi, Bruxelles, Anvers, Amsterdam, Londres, Lille, Arras... On parle allemand, français, anglais, néerlandais... On s'embrasse, on se console, on sourit. Atmosphère alanguie d'un dimanche soir d'automne. Sous la verrière, près des lampadaires et du clapotis du vieux tableau d'affichage, on se sent coeur vivant et mélancolique, distrait et réfléchi, nostalgique et apaisé. On vit la gare dans son paradoxe le plus pur. C'est la saudade qui pénètre chaque cellule d'un être solide et pourtant si fragile.

Un train arrive de Bruxelles. Un flot de voyageurs descend sur le large quai, s'approche marée noire déferlante de la plateforme centrale pour s'écumer dans les nombreux couloirs de la gare. C'est la mer à Paris. Il est vingt heures. Dernière marée haute avant le voile de la nuit.





Friday, October 28, 2011

Zoom sur Paris

Zoomez à Paris et vous verrez la ville autrement ! 
J'ai pu tester le zoom de mon nouvel appareil photo aujourd'hui dans les rues de Paris où l'ambiance était chaleureuse. Impression fin d'été. 20°c et beau temps à 13h.Action !


Depuis la place de l'Hôtel de ville, les verticales des façades jouent de la harpe ! Choc des matériaux entre le bout de la rue Beaubourg et le centre Pompidou en arrière-plan.


Dans le quartier Latin, les restaurants se comptent à la pelle et s'enchaînent comme des noeuds de marin. Quelle curiosité de lire au coeur de Paris "Cuisine Française" sur plusieurs devantures !


Dans le jardin du Luxembourg, les fauteuils attendent patiemment les fesses des passants. Viendra, viendra pas...



A Saint-Germain, on assiste à un bal des lignes droites au-dessus de la tête des badauds et des touristes assis en terrasse... un café à plus de 4 euros, ça ne fait pas lever les yeux au ciel !

Tuesday, October 25, 2011

Le jardin du Luxembourg

Depuis la rue de Rennes et sa folie marchande, le badaud parisien en mode touriste laissera aller la flânerie entre la rue d'Assas et le boulevard du Montparnasse. Il passera la rue Vavin, rôdera non loin du Lucernaire, un théâtre de quartier abritant des mises en scène originales d'un registre alternatif. 

Une fois sur le boulevard, la marche de bon train aboutit à Port Royal, à l'angle de la Closerie des Lilas. La place est assez grande. On y aperçoit sur la gauche la cime des arbres du jardin du Luxembourg. A droite, l'Observatoire de Paris. En face, cachée en contrebas, la gare de RER Port Royal, dans une architecture inspirée peut-être du style Tudor (photo ci-dessous).


La promenade continue le long des jardins de l'Observatoire, d'où l'on voit le Palais du Luxembourg où siège le Sénat. De nombreuses statues allégoriques viennent distraire la marche. Derrière la cime des arbres à droite se cache le Sacré-Coeur, dont on distingue les dômes blancs.


Le Palais du Luxembourg trône au bout du parc. Un grand bassin, des pelouses, des chaises de jardin s'offrent aux diurnes profitant d'une éclaircie pour venir respirer l'air politisé du jardin. Détente.... Calme... c'est agréable !


La statue au milieu de la pelouse sur la photo ci-dessus est une allégorie à la chasse. Diane à la biche. Ci-dessous en gros plan. On s'imagine alors gambader avec les chèvres dans les prés verts normands et bourguignons. A Paris, la vie sait être très douce, lorsqu'on allie repos et imagination...



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Thursday, October 20, 2011

Vers le parc Montsouris

Journée semi-ensoleillée d'automne. Idéal pour aller faire des photos et visiter Paris. Je m'aventure d'abord dans les rues non loin du marché d'Aligre et de la gare de Lyon, pour rejoindre Austerlitz, le jardin des Plantes, où une  oeuvre d'art contemporaine est exposée non loin de citrouilles... Après avoir salué une personne du muséum d'histoire naturelle (si si... je connais quelqu'un de là-bas, la classe, non ?!), je suis reparti pour plus loin encore, éternel voyageur itinérant, et rejoindre le parc Montsouris ! 
Je n'y avais jamais été auparavant... quel havre de paix ! Les canards, les cygnes s'y plaisent. Le parc est joliment arrangé avec un grand lac un chemin autour parsemé de bancs confortables, une colline derrière laquelle on aperçoit le nouveau tram T3 et la cité internationale universitaire... des étudiants et des thésards viennent se promener, se changer les idées, s'oxygéner. Encore un bel endroit à Paris. On regrette qu'il n'y ait pas plus de parcs dans Paris. Ils sont tellement agréables !


Wednesday, October 19, 2011

Le parc de Belleville

Quel bel endroit que le parc de Belleville ! La vue sur Paris y est exceptionnelle, un peu comme la vue sur Lyon depuis Fourvière. La Tour Eiffel semble posée sur les toits des immeubles Haussmanniens !


Les dômes et les clochers de Paris poussent au-dessus des toits comme des séquoias !


De nombreux bancs invitent les promeneurs à s'asseoir et profiter de l'espace vert... d'ici, on n'entend pas la circulation des voitures.

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Tuesday, October 18, 2011

Les petits plus de la vie... entre jazz, cuisine et déco

Les soirées s'allongent. Avec le changement d'heure la semaine prochaine, il va falloir occuper tout ce temps nocturne ! 

Pourquoi ne pas manger des Sachertorte ? En effet, ce gâteau passe très bien pour les soirées d'hiver, en ajoutant un peu de crème chantilly... 


Avec la Sachertorte, le champagne rosé ou brut passe très bien. Essayez d'obtenir une bouteille de qualité plutôt qu'une bouteille de marque. Des connaissances habitant en Champagne sont un plus pour avoir une livraison gratuite de bouteilles !



Et parce que l'atmosphère lors d'une soirée est importante, des petits bougeoirs colorés, des bougies Muji parfumées au sureau, apportent la Zen attitude et apaisent les convives...

Musique ? Pourquoi pas un petit jazz standard ?.... Stormy Weather du saxophoniste ténor Don Byas...


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Paris en gris

C'est maintenant bien vrai: l'automne monotone a tissé sa toile sur tout Paris. La ville revêt un voile gris et amer où tout se dégrade. Les verres à pied aux terrasses sont remplacés par des tasses blanches et fumantes. Des bâches recouvrent les badauds assis. Les discussions ne sont plus joyeuses. On parle du froid, de la grisaille, de la note AAA de la France chez Moody's qui risque d'être abaissée, de toute la misère dans les rues de Paris. Seules les vitrines des Galeries Lafayette sur le boulevard Haussmann brillent de lampes de toutes les couleurs, comme indifférentes à la vie publique. Un clochard a installé sa piaule dans un coin sous le préau du grand magasin. 

Dans le métro, l'accordéon pleureur du musicien de rue vient chanter l'amour. Qui est encore réceptif à cette musique mélangée aux claquements des portes ? Il y a comme un goût de fin de fête foraine dans la rame. Tout le monde descend. Arrêtez de rêver à la chaleur et au bonheur de l'été indien. Le spleen entre par rafales sur Paris en pleurs. Il ne pleut pas qu'à Bruxelles...

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Sunday, October 16, 2011

Sur le pavé socialiste de Paris

Dimanche matin. Heure d'aller au marché, et par la même occasion heure d'aller voter. Le ciel azur, le soleil radieux font oublier l'automne, ce traquenard inévitable qui apporte l'hiver. Je déambule apaisé sur le pavé de Paris, direction l'école élémentaire où se regroupent les sympathisants socialistes. Sur le chemin, le pavé lance un clin d'oeil. Si le ciel de Paris n'est pas longtemps cruel, son pavé lui a toujours été socialiste ! Combien de roturiers, de grèves, d'insurrections, de luttes pour plus de droits le pavé de Paris a-t-il vu passer ? Combien de pas l'ont foulé ces 130 dernières années de marche vers plus de libertés ?


Sur le marché d'Aligre, tout un monde s'affaire à chercher le bon plan. Les premiers étals de clémentines et de girolles rappellent que le mois d'octobre est bien entamé. Les partisans du PCF - Mélenchon - distribuent des tracts à côté des pompiers qui vendent leur calendrier 2012. Chacun a sa place ici. Et yallah, les barquettes de framboises volent jusque dans mon panier !...


Sur le chemin du retour, on comprend que pour rien au monde les Français ne perdraient l'art de faire la fête... soirées arrosées hier, non ?


Qu'il fait bon rentrer à la maison et, sous les fleurs rouges d'un hibiscus en pleine forme, écouter la guitare et la voix du fado... L'automne n'est pas la fin. L'automne est un agrume. Acidulé. On se repose, on vit dans la saudade. On rêve de libertés et de bonheur...

Thursday, October 13, 2011

De Wagram à Malesherbes

Depuis le Rond-Point de l'Etoile, l'avenue de Wagram, qui tient son nom de la victoire de l'armée napoléonienne sur l'armée autrichienne en 1809 près de Vienne, mène, en passant par la place des Ternes et la rue du faubourg Saint-Honoré, vers le parc Monceau... Belle découverte que ce parc... une pelouse verte apaisante où Woody Allen en personne est venu poser ses caméras pour Midnight in Paris. A la sortie du film, je m'étais demandé où Woody avait pu filmer une si large allée au vert dans Paris, avec de nombreux bancs à la silhouette fort agréable.


C'était donc bien ici !... Beaucoup de personnes âgées dans le parc, ainsi que quelques coureurs habitués et des enfants avec leurs professeurs, qui utilisent une partie de l'allée comme cour de récréation. L'accès au parc est assez caché. Depuis l'avenue Hoche, on voit un amas d'arbres tout au fond, derrière le portail  majestueux d'une rue à accès restreint. Une enfilade d'arbres centenaires puis on y est !


De l'autre côté du parc, une allée boisée symétriquement fait la transition entre le parc et la ville. Le musée des arts asiatiques de la ville de Paris, le musée Cernuschi, est installé dans un hôtel particulier à l'angle du parc. D'ici, on peut facilement descendre le boulevard Malesherbes jusqu'à l'église Saint-Augustin. Ce boulevard est peut-être bien l'un des plus beaux de Paris: des arbres centenaires tous les quelques mètres, des cafés typiques dans des lieux assez dégagés, comme le Grand Café de la Poste, face à un bureau de Poste.


Le boulevard débouche sur la place Saint-Augustin. L'église éponyme a un magnifique dôme à 16 côtés. Et moi, revenu à l'agitation parisienne des alentours de Saint-Lazare, je cherche le métro.... Pratique ! Un petit panneau me l'indique. C'est par là !....

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Sunday, October 09, 2011

Un canard dans un zinc parisien

Ambiance de zinc parisien en ce premier week-end d'automne. Enfin le temps de méditer, de penser aux mois passés de cette chère année. Le crachin sans fin a remplacé la rosée matinale. Le ciel gris a conquis les derniers espaces bleus. La nostalgie s'est emparée des coeurs encore chauffés par l'été indien inattendu et révolu. Alors on trouve refuge, canard colvert, dans un café de faubourg parisien, à la recherche d'un couac grinçant ou d'un marc réconfortant. 

Loin de l'or clinquant de la capitale parisienne, dans cette antre les coeurs scintillent et suintent d'hospitalité. Le canard y voit un monde jovial où la farce s'allie à la bonne humeur. Un zinc, un lieu convivial, des tables en bois, des couleurs au mur qui ont connu les tracts de Victor Hugo et Paul Eluard.


A cet instant, c'est un canard conquis que l'on pouvait contempler toutes palmes frétillantes assis à une table de coin(-coin), contre la grande baie vitrée aux contours boisés. A cet instant, le canard savait que si sa vie ne devait pas être aussi palpitante que celle d'autres ici-bas, il n'en serait pas moins le héros. Emu par cette prise de conscience soudaine, le canard décida à l'emporte-pièce que désormais, on ne rapporterait ses histoires que sous le nom de Canard Langlais. Un personnage était né d'un coup de plume acharné.

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Saturday, October 08, 2011

Wir sind Kaiser!... Kein Schmarrn!

Et pourtant si !... puisqu'il s'agit bien d'un Kaiserschmarrn !!... La recette de ce dessert autrichien est maintenant disponible en détail sur le blog de My !

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Promenade sous le ciel de Paris

Vendredi après-midi. Paris découvre enfin la fraîcheur de l'automne. C'est un air océanique qui frappe la ville de plein fouet et chasse des arbres les feuilles rougissantes. Sur l'un des monts de Paris, non loin de la place d'Italie, Paris fait vivre sa magie... flâner parmi les feuilles mortes sur la contre-allée d'un boulevard a son charme et rassérène les esprits hyperactifs. 

Les terrasses ne sont plus aussi bondées. Qui voudrait s'y poser ? Déjà le crachin arrivé tout droit de Bretagne vient faire pleurer les visages des passants. La traînée de ces larmes océaniques au goût salé rappelle la mer déchaînée près de Saint-Malo. 


L'avenue des Gobelins recèle de petites boutiques et enseignes plus connues. Elle est agréable pour venir shopper. Parfumeries, chausseurs, petits cafés aux noms éloquents (par exemple Réveil Matin) parsèment le chemin du badaud diurne d'étapes contemplatives variées. La marche mondaine aboutit place d'Italie, où un magnifique centre commercial (BREAKING NEWS: les toilettes de ce centre commercial étaient propres et gratuites !) permet de s'abriter, d'aller découvrir les romans, CDs et autres éléments culturels du moment.


Le summum de la promenade aux Gobelins, c'est certainement la vue imprenable sur le Panthéon. Qui croyait Paris plate comme une limace se trompe: la ville est vallonnée et depuis la colline des Gobelins, c'est toute la colline du Panthéon avec ses rues Monge et Mouffetard que l'on observe sidéré !

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Tuesday, October 04, 2011

Phèdre et Psyché à l'Opéra Garnier

Grande nouveauté ce soir: je vais à l'opéra Garnier ! Ce majestueux édifice trônant au bout d'une avenue, dont la situation est finalement quelque peu bâtarde: l'entrée principale avec ses longues rampes d'accès est de fait sur le côté. Quand on passe les portes, c'est du marbre, du marbre et encore du marbre partout autour de nous. Première série de marches pour accéder au hall principal, où la bonne bourgeoisie parisienne s'affaire.  "Le programme ! Demandez le programme !" Des employés scandent ces mots à l'affût. On croirait entendre le little boy de Chicago en train de vendre le daily post. Puis on rejoint gentiment sa place. Les escaliers blancs quittent le hall pour nous emmener vers des sphères musicales. De la plateforme au premier niveau, on a accès à la terrasse et à un bar, sous le regard de Mère Sculpture et Mère Peinture. De l'espace, du temps, c'est une impression dilatée que l'on ressent à ce moment. On repousse les frontières de son corps pour l'enivrer de la volubilité environnante.


Vienne le début, Sonne l'heure... c'est dans un certain déhanché - fashion week oblige - que l'on rejoint son quartier. 4ème niveau: le niveau où la moyenne d'âge est de 30 ans, quant celle de l'orchestre avoisine les 75 ans. Au passage, on entend un homme aux cheveux blancs dans son Frack dire que l'opéra est devenu une attraction touristique.


Le ballet est bien mené pour Phèdre, avec une dynamique et de la pugnacité dans les gestes. Psyché m'a semblé un peu plus fade, peut-être à cause du choeur de Radio France laissé en retrait ? Le choeur était si loin et sans intensité variable dans les voix qu'on a cru qu'il s'agissait d'une bande-son ! Le choeur aurait dû être placé sur la scène. Psyché met en revanche très bien en avant les qualités techniques des danseurs, notamment la performance de Dorothée Gilbert qui a été saluée avec enthousiasme par le public.


A l’entracte, on part à la découverte de la salle magnifique par ses dorures et son plafond exceptionnel peint par Marc Chagall. Un chef d'oeuvre... on n'est pas déçu !


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