Monday, November 27, 2006

Inquietude pour la France...

Ce soir, j'ai vu un reportage sur les femmes en Afghanistan qui s'immolent et finissent a l'hopital avec des brulures geantes. 2 femmes par jour d'apres ce reportage sur N-tv... ensuite j'ai croisé une amie sur le net et on a discuté, on en est arrivé a ce qu'il s'est passé en france ces derniers jours, et moi j'étais pas au courant. Une fille s'est faite brûlée vive par deux jeunes garçons, les medias en ont peu parlé. Un bus a Marseille a brulé, avec apparemment aussi une fille qui s'en est sorti... bref, des infos de ouf ! Heureusement que ça ne vient pas jusqu'aux oreilles des gens ici, sinon l'envie d'aller dorer sur la côte d'Azur leur passerait vite, tellement ça parait inimaginable. Et moi, d'ici, je m'inquiete franchement pour ce pays, car ça dérive plutot mechamment... j'avais tout juste accepté comme exception culturelle française les incendies de voitures.
Ensuite il y a ce forum de Fraude 2 ou l'on m'a conduit, et la je suis etonné des commentaires des gens sur le thème "Une femme brulee vive à Marseille ! Qu 'attends-t-on pour agir ?!"... les commentaires ne sont que des blablas, pour ceux que j'ai lus, sur qui il faut voter pour resoudre le probleme: Segogo, Le Pain, La Sarcoze, etc... mais personne qui ne repond par la société à ce problème de société. Je veux dire ici, il est fini le temps où on vote pour un sauveur (comme De Gaulle en 58). On est face à un problème où la politique facile ne peut plus rien, car le problème n'est plus les gens qui nous gouvernent, mais les gens qui sont gouvernés - c'est-à-dire les Français au sens large (tous sans papiers inclus). Dans le même temps du coup, les hommes politiques qui nous gouvernent ne servent aussi plus a rien, car trop souvent ils gouvernent pour leur reussite.
Et je m'ennuis presque a ecrire ce message, car je ne sais pas comment exposer mes idees de maniere claire. Si l'on regarde a titre de comparaison ce qu'il se passe en Autriche avec les Turcs, voici ce que je retiens.
Ici, la question de l'integration, comment l'ameliorer, etc, est au centre des debats politiques. Souvent dans le tram, j'entends des turcs parler turc, et d'après ce que je vois des campagnes d'integration, parfois les turcs ne parlent pas un mot d'allemand, alors qu'ils sont depuis plusieurs années résidents en Autriche. Si l'on regarde la disposition géographique à Vienne, il n'y pas pas de banlieues, première remarque. Tout le monde appartient à la ville, Vienne, et chaque quartier a une "vie de quartier" avec commerces et tout ca, il n'y a pas de grandes barres qui soient uniquement des zones residentielles (a priori, j'ai pas epluché toute la ville). A mon avis, le sentiment d'appartenance à une ville a au debut en tout cas un role tres important dans l'integration de l'individu.
Si on regarde a Paris, qu'est-ce qui plait le plus ? Etre habitant de Rosny-sous-bois, Pantin, Noisy-le-Sec, la Courneuve, ou de Paris ?... autre schéma de développement, et la question se pose de savoir si avoir ajouté des arrondissements a Paris en fondant les noms des villages n'aurait pas été plus rusé que de délimiter Paris a tout ce qui est dans le périph et de donner des noms bizarres aux villes-banlieues alentours. Le problème du coup, c'est le développement de la ville à côté d'un centre de gravité si important qu'est Paris. Ce qu'on a fait - je prefere pas verifier sur place, c'est trop dangereux !! - c'est entasser les gens la ou on en avait besoin, et finalement on a jamais cree cette vie de quartier qui fait que chaque coin de la ville est un nouveau petit village paisible.
Et c'est clair ensuite que quand un coin n'est pas agreable, ou amenagé avec soin, on le considere peu, on ne cherche pas a l'entretenir. Cela se serait-il passé dans les banlieues ? Pas d'entretien des autorités (mépris), finalement les banlieues deviennent des endroits bon marché pour vivre et crades et le désintéret pour les habitants de ces cités est tellement grand que personne ne voit venir ce qui etait deja previsible. Si un endroit est crade, le rendre plus crade est moins grave (analyse a la marge) que si on rend crade un endroit propre. Et c'est finalement la le debut de la fin !
J'imagine la chronologie ainsi, toutes choses etant egales par ailleurs:
pas d'entretien pendant 20 ans. Forcement les constructions bâties super vite a l'époque s'usent aussi tres vite, et la qualite de vie (bruit des voisins, etc) y est moins bonne qu'ailleurs. Apres 20 ans, la deuxieme regle s'applique, et le lieu devient crade par les gens meme qui y vivent. annees 80-90 donc. Et les enfants qui vivent dans ce lieu ou rendre plus sale est autorisé ont 15-20 ans en 2005, sont donc en "âge de faire brûler" (!!!) et creent la panique dans les cités, au bonheur des médias qui trouvent maintenant un intéret a en parler.
Est-ce que ce que j'avance ci-dessus est vrai ? Auncune idée. Mais en théorie, ça se tient.
Si c'est vrai, ça montre aussi à quel point la politique de répression du premier immigré de France est au combien inutile. Ce qu'il faut maintenant avant tout, c'est montrer de l'intérêt pour les gens habitant en banlieue, et vu que reconstruire et réaménager tout ce peuple est financièrement impossible pour la riche France endettée jusqu'à la Flandre, il faut reformater les gens, leur apprendre ce qu'est le comportement en société, faire naître en eux l'aspiration à un but qui leur est accessible, et la délinquance, criminalité, violence urbaine, incendies de voitures, passera de soi-même... en quelques sortes, il faut amener les gens à ce qu'ils pensent qu'ils ont quelque chose de plus interessant a faire, et qu'ils ont tous les moyens a disposition pour y arriver. Il ne suffit pas de mettre des centres de sport, des bibliotheques, etc, au milieu de "déphasés".

Et je pourrais encore parler de longs paragraphes de ce sujet... avec ce que j'avance ici, le lecteur comprendra peut-être que je pense que l'on ne regarde pas ou il faut en France. On parle d'insecurite, ce qui est vrai, direct, touche tout le monde par l'atrocité des actes, alors que finalement il faudrait organiser de grands discours sur toutes les chaines nationales, pour que tout le monde vienne parler et communiquer, pour que le mépris des autres (et "taper l'ignore") prenne fin.

Tuesday, November 21, 2006

Formalites administratives: histoire a bide ?

Depuis ce cours a la fac, entre mail interne de l'INSEE que je recois par l intermediaire de nos INSEEens, et t-test, je repense a hier ma matinee dans les administrations. Und zwar, j etais hier matin dans le metro a 8h, heure ou tous les autrichiens sont dans le metro, hallucinant comme la vie commence tot ici le matin, direction un Amt particulier pour obtenir une Anmeldebescheinigung (en francais: encore une paperasse inutile qui occupe quelques personnes pour la journee) qui me permettra de me registrer au consulat francais et d'obtenir une carte de sejour a l etranger (aussi inutile, mais peut etre utile pour se faire passer pour un diplomate en france et entrer gratuitement dans les musees a paris avec les compliments du conservateur).
J arrive a 8:20 dans le Amt, demande a la reception: "für eine Anmeldebeschtruc ?", "4. Stock, Tür 407"... ok j attends l ascenseur, qui finit par arriver, puis monte au 4eme, apres un arret inutile au 3eme de l'Aufzug. Porte 407, je m apprete a frapper et vois ecrit dessus: "se presenter avec les copies des documents demandes, copieur au 3eme etage"... faisant l hypothese que j ai les bons documents, je descends au 3eme etage je trouve dans le couloir effectivement une imprimante. Par chance, j ai de la monnaie sur moi pour payer 50 cents de copies. je remonte et frappe a la porte: elle est doublee avec un tissu anti-bruit, du coup ca klopfe pas. J ouvre directement la porte, et la des fonctionnaires travaillent dans la douce odeur de cafe du matin. Je m'approche du premier bureau et la dame me dit: "je suis occupee avec une personne"... curieux car personne n etait assis devant... je cherche pas a comprendre car une autre me dit "venez a mon bureau". Je m assieds, dis que j ai deja tous les papiers copies, elle est contente, me fait remplir un formulaire, m inscrit en tant qu employe ici. Puis elle me demande de sortir et d attendre dehors. Je me pose au moins dix minutes dans le couloir. Je vois les toilettes pour femmes et soudain une grosse dinde en sort et ca me fait marrer ! Il est ecrit dessus "Parteien-WC im Erdgeschoss"... je sais pas trop ce que ca veut dire, mais je m en fiche, vu que je ne veux pas aller aux WC. La, la dame me redit de venir. Elle me passe une facture de 15 Euros a aller payer au 1er etage. Je descends donc au 1er etage, fait la queue 5 minutes, ai le temps de voir la tete des autres etrangers qui frequentent l'administration (il y en a des bizarres, qui font pas trop d'efforts pour essayer de comprendre l'allemand je me dis a ce moment). Une fois les 15 euros payes pour 30 minutes de promenade dans les couloirs (2 euros la minute, c'est pas donne a tout le monde, ce genre d activite!), je remonte au 4eme sportivement et arrive dans le bureau . La dame me donne le papier tamponne fraichement et vigoureusement. Je suis content, heureux, je jubile.
Je reprends du coup le metro direction le centre a nouveau et le consulat francais. Avant d y aller, je passe chez un photographe pour des Passbilder, et le type me dit que la nouvelle loi sur les photos d'identite oblige a les prendre en couleur, et il est interdit de sourire ou rire dessus (pour l egalite entre hommes, ceux qui ne rient pas donc)... difficile pour moi, mais faisable, et du coup je ressors avec mes photos les plus ratees depuis longtemps...
Le consulat francais, c est Wipplingerstrasse 24, et quand on arrive dans la rue, il y a le 22, ensuite un pont tres joli art nouveau qui passe au dessus du tiefer Graben, et de l autre cote, on se dit, il y a le 24... grosse erreur, de l autre cote il y a le 26 ! Le consulat serait il sous le pont, comme les clochards sous le Pont Neuf a Paris ? Je rentre dans le centre de tourisme de la slovenie, premiere porte apres le pont. La on me dit que l entree du consulat est en fait au numero 26 de la rue. Je rentre dans le 26: "consulat francais au fond du couloir". Je vais tout au fond, et la, effectivement, je retrouve l'accueil froid que l'on connait en France dans les administrations. Un type me demande ce que je veux a l accueil. Ayant parle de cette carte qu en allemand ces derniers jours, je traduis de l allemand: je voudrais une carte de sejour ici. "-hein quoi, je comprends pas ce que vous voulez, repetez" "une carte pour les francais qui sont a l etranger et y sejournent" "ah, vous avez votre carte (d'identite ici, on est pas chez Coluche, mais presque!) ?" "ok c est bon, tout au fond a gauche" et je peux entrer. La je me dirige dans le couloir qui va de toute facon a gauche, donc pas le choix. J'arrive au bout du couloir, il y a 3 portes. Je prends la premiere a gauche, et la un monsieur me redemande ce que je veux, comprend pas trop non plus et me dit d aller voir une de ses deux collegues en face "vous allez faire partie de cette grande famille des francais a l etranger!". Ensuite c est bon, je suis compris, la dame me refait remplir un formulaire, on discute rapide, j obtiens une carte, avec laquelle je pourrais voter en avril pour Segogo entre autres, etc. L Anmeldebescheinigung dans tout ca ? pas utile pour se registrer au consulat, comme m'avait dit une insolente dame au telephone... par contre, m'assure la dame, si je suis surpris sans ce papier par les autorites autrichiennes, je risque une grosse amende !!... encore faudrait il qu eux memes s y retrouvent dans tout ca !

Hommage à nos dessins

J'avais oublié à quel point on peut s'amuser quand on fait de la statistique... voici ici de merveilleux dessins sur le tableau. C'est fou ce qu'on est gescheit.



 Posted by Picasa

Sunday, November 19, 2006

Le réchauffement de la Terre...

 Posted by Picasa

Augarten

Le quartier où j'habite est très près des grands parcs de Vienne. A moins de 10 minutes de mon appartement se trouve le Augarten, et à 15 minutes le Prater. J'étais ce soir au Augarten, un parc encore à l'état sauvage, avec dedans deux tours en béton armé indestructibles, vestiges de la Seconde Guerre Mondiale, qui abritaient autrefois des canons antiaériens... les Flaktürme.
La nuit est vite tombé et je suis rentré vers 16h45, en ai profité pour faire quelques photos le long du parc...



Je me suis demandé ce qui était différent dans ce parc pour qu'il paraisse si mystérieux. Et j'ai trouvé: un, il y a des corbeaux, deux, les arbres ont des branches biscornues qui ajoutent du mystère, trois, il n'est pas éclairé ! Et ça c'est vraiment bizarre pour un parc, mais génial car on se croît en pleine forêt... la nuit arrive et le brouillard du soir se diffuse entre les longues allées du parc aux arbres nus et aux branches alambiquées... de quoi tourner des films intrigants !
Une vidéo du Augarten dévoilant cette atmosphère est disponible sur
www.video.google.com en tapant dans la recherche "Augarten"...

Posted by Picasa

Paßt schon !

Histoire à part: premier jour dans mon appartement ici début novembre, je me réveille le lendemain matin et ouvre tranquillement mes stores quand je regarde sur la terrasse en face de chez moi...

Ahahah ! La voisine-d'en-face vient arroser en petite tenue ses plantes sur sa terrasse !!! Du coup, pas pour des raisons de Paparazzi, mais pour des raisons évidemment scolaires et scientifiques, je la prends en photo. En effet, je travaille en international marketing sur les sous-vêtements Huber (une marque autrichienne qui cible les plus de 45 ans) et, pouvant évaluer l'âge de ma voisine-d'en-face, la question à mon esprit toute entière est: "porte-t-elle des sous-vêtements Huber et que pense-t-elle du concept du magasin de Vienne Kärntnerstraße ?" Avouez que pour une question au réveil, j'ai l'esprit plutôt agile! Ne pouvant obtenir de réponse, l'histoire s'arrête là, et je dois encore une fois enchaîner sans transition sur deux expressions qu'on entend partout ici et tout le temps... et super pratique pour répondre à n'importe quelle question (ça aurait fait halluciner Bourdieu de sa race de son vivant, pour faire une parenthèse hautement sociologique).
Les expressions en question, c'est "geht schon" et "paßt schon" ou "paßt". Ca s'emploie partout... démonstration par exemples:
- vous etes a la caisse et la caissiere vous tend la Rechnung, vous ne la voulez pas: "geht schon, danke"
- vous etes a la boulangerie et demandez 2 Semmel, mais il n'y a plus qu'un Semmel et la boulangère est embarassée, propose un autre Langsemmel à la place, vous dites "Ja, paßt"
- vous etes dans le metro, quelqu un veut vous ceder sa place, mais c'est bon: "geht schon geht schon, danke"
- vous êtes dans la rue et rentrez dans une personne. " 'tschuldigung!" Elle vous dira la plupart du temps "geht schon"
- vous etes dans un bistro et un cafe coute 2€80, vous donnez 3€ et voulez que le serveur garde la monnaie: "paßt", "paßt schon"
- vous retrouvez quelqu un qui finalement peut pas venir. Vous dites au telephone "paßt"
- quelqu un a du retard et vous appelle, vous dites "paßt e" (lien avec l'autre article sur le "e"!)
- vous n'avez pas fait les exercices pour la Vorlesung d'aujourd'hui: "paßt schon"
etc etc etc

Moi, j'appelle ça la "Paßt schon Kultur", typique de l'Autrichien, et qui le différencie de l'idée qu'on se fait de l'Allemand par exemple. Il n'y a jamais de problème, tout se fait tranquillement, paßt schon... très agréable comme façon de vivre !
Et la encore, suivant l'endroit, il se peut que les expressions soient prononcées différemment. J'ai déjà remarqué dans certains coins plus reculés que les gens ne disent pas "paßt"(passt) mais "pascht"... ensuite le schon est parfois prononcé "scho" ou "schu"...
bref, de quoi se faire plaisir en se faisant passer pour un Viennois, un paysan du coin de Vienne, ou un étranger qui essaye de se faire passer pour un Viennois, ce que j'arrive déjà à faire :-) mais bon, paßt schon, gell ?





 Posted by Picasa

Marillenknödel und Geschwister

Un dessert autrichien est le Marillenknödel: une boule composée d'une pâte qui enferme un abricot dedans, le tout recouvert de Semmelbrösel ou chapelure, cuite au beurre et au sucre. Pour accompagner, un peu de creme glacee a la vanille et un bon air de musique classique, par exemple Mozart, puisque c'est ici l'année Mozart.
Mozart mangeait-il des Marillenknödel en dessert? Je n'ai pas encore trouvé la réponse à cette question. Mais finalement il est plus important de dire que le dessert -knödel se décline en différentes variantes aux Zwetschen- ou quetsch en français (ca s ecrit comme ca?), ou Erdbeer-, Topfen- (sorte de fromage blanc compact), Gries-, Germ- etc etc il y en a aussi des salés comme Essig-, Wurst- und Erdapfelknödel.



Finalement on pourrait croire qu'on en arrête là concernant les Knödel... mais en fait non, il faut encore savoir que suivant la région ou l'on est, parfois suivant la vallée ou suivant l'arrondissement de Vienne où l'on se trouve, les Autrichiens prononcent le mot Knödel, que tout bon allemand prononcerait "Kneudel", de manière différente... Paraît-il qu'en Oberösterreich (Linz, nord de l'Autriche), on prononce "Knéédel" ou "Knééd'l" tandis que dans le Burgenland, au sud de Vienne, on prononce "Kneuuudel"... bref, autant de prononciations, qui comme le "nicht wahr", "net woohr", "gell", "ge' ", "oder", "i woass", "i waaaas", etc, renseignent sur les origines de la personne en face de vous.
Et là, je suis totalement sorti du sujet des Marillenknödel, mais quand on parle d'une spécialité autrichienne, l'exception culturelle oblige à en venir aux mots.
 Posted by Picasa

Saturday, November 18, 2006

Weihnachtsmarktsbeginn !

Today was the beginning of the Advent season for Vienna, and many christmas markets have opened ! We did the one in front of the City Hall, am Rathausplatz, another one in the Spittelberg district, and a very small one on the Mariahilferstraße. It's a lovely atmosphere, and people meet each other for a glass of Glühwein, what we did actually ! The city hall is very nicely lighted, and as the giant christmas tree has been switched on, we could hear a large "oooh" in the christmas crowd... You see below the pictures of the christmas market Rathausplatz. In fact, all the small chalets are at the same place each year, therefore after 2 or 3 years of going to see the christmas market, you know very well where you can get Glühwein... Thanks to my friends, I'm sure I'll never freeze, since they'll offer more than one Glühwein to me :-) before I can feel any of my fingers becoming cold !





 Posted by Picasa

Wednesday, November 15, 2006

"E"

On dit toujours que l'allemand est une langue à longs mots, je viens ce soir vous prouver le contraire ! Ici, il y a un mot pas dans le dictionnaire qui bat - je le pense - tous les records de courtitude, courteur ou courtesse. C'est le mot "e" à prononcer "é". Vous l'entendrez au moins 100 fois par jour se glisser dans les phrases des gens ici. Qu'est-ce que ça veut dire ? En fait, il y a pas de traduction qui marche toujours pour ce mot, mais le plus souvent ça veut dire "justement", un raccourcissement de "eben" en allemand.
Exemple pratique: i bin mor'n net doa (ich bin morgen nicht da, je ne suis pas la demain) et contexte: il y a en fait une reunion demain et du coup c est ennuyeux. - Ja, e ! (Oui, justement) Insistance du oui qui montre le probleme.
Dans ce cas donc, justement, bien sur, est approprié. Ensuite il y a un autre usage du mot: "i hob e g'hört" (ich habe gehört, es ist wahr, j'ai bien, vraiment entendu)... la encore il y a une insistance sur le fait que c'est bon, c est bien enregistré, plus besoin de redire. Ca ne marque pas un agacement.
Ensuite il y a le "e" qui veut dire "schon", deja, et qui marque toujours l'insistance. En ce cas, on l'entend par exemple dans : i waaas e (ich weiß schon, je sais)
Enfin, il y a le "e" qui est intraduisible, mais la pour faire joli dans la phrase, et qui marque toujours une certaine insistance sur le fait qu'il habille. Par exemple: "i bin e doa" (ich bin da, je suis ici)
Bref, vous le saurez a present, le "e" en Autriche c'est toute une histoire (et je connais encore sans doute que le dessus de l'iceberg, métaphore empruntée à Romalis dans son article sur un modèle de commerce international incorporant HOS et le modèle de Krugman-Obstfeld avec concurrence monopolistique, parenthèse économique pour les INSEEens qui me lisent)

Ainsi ce n'est pas par paresse que mon article s'intitule "E", mais bien au contraire, c'est, dans ces conditions, pourquoi je l'ai intitulé de la sorte, afin de rendre compte que n'importe qui pouvant poser a peu pres n'importe quelle question... j'ai perdu la suite, je devrais refaire de la sociologie...!

Et ci-dessous une photo de ma chambre... is e schön, gell ?



 Posted by Picasa

Friday, November 10, 2006

Laver à fond et en profondeur !

Quand j'ai trouvé mon nouvel appart, la mission a ete de nettoyer l ancien qui sent mauvais pour qu il sente bon quelques jours pour les visites de colocataires potentiels. Interessant est de remarquer que pour certains finalement, le nettoyage aurait ete inutile, mais pour bien d autres, la remarque "c est propre en plus ici, cool" m a fait doucement sourire. Et moi de dire: "oui oui" ou plutot "ja ja" dans l'allemand local. Le premier soir, malheureusement R... avait dû une fois de plus - et depuis 3 semaines, une fois de plus fait 3 semaines de plus - "oublié" de se laver, du coup je n ai pas lesiné sur le parfum pour essayer de couvrir l odeur de "soupe aux oignons", comme R... l'a decrit lui-meme quand j ai osé lui dire "ça sent bizarre ici, ouvrons la fenetre de la cuisine" avant l arrivee de la premiere visite... visite d ailleurs tres breve, car R... ayant ouvert la porte, la fille apeuree est partie apres un cours regard et la phrase suivante: "ce n'est pas ce que je recherche". Effectivement, qui cherche a vivre avec un dépressif souffrant de desordre bipolaire et sentant la soupe aux oignons, si ce n est pas hasard (et malchance) ?
Reponse: une etudiante en psychologie ! Und zwar, et à savoir, celle qui a pris la chambre, et que mes deux ex-colocs v
oulaient.
Bref, tout le monde est content finalement, et on voit ici l'application lumineuse des théories économiques, notamment celle de l'optimum de Pareto, où la redistribution des richesses par le marché et ses lois aboutit au bien-être optimal pour l'ensemble des acteurs du marché, n est il pas ? (je sais maintenant que je suis lu par des gens en partie économistes bossant à l'INSEE, c'est pourquoi cette appendice d'analyse économique leur plaira très certainement!)

Quand à moi, ne sachant qui remercier - Pareto, mais bon, c'est plus vraiment possible en direct - j'envoie mes sincères amitiés aux fabricants du nouvel AJAX "PUISSANCE RENFORCEE" et son soda actif aux bicarbonates, vraiment efficace, qui grâce aux petits bras musclés des enzymes (et de moi-meme, si si, je suis un peu musclé) et des oranges sanguines, a fait sentir bon tout l'app
art du "chemin de la course" - Rennweg... tellement bon histoire a part, que je l'ai employé aussi dans mon nouvel appartement du 2ème arrondissement pour dégraisser tout du sol au plafond !

Thursday, November 09, 2006

Le festival du poil !

Il est des représentations qui ne sont pas enviées. Laissez-vous conter l’histoire du Festival du Poil et vous comprendrez desquelles je veux parler.

Le Festival du Poil est une manifestation impromptue, ponctuelle, se déroulant dans un laps de temps variable mais toujours assez court. Il n’y a pas de lieu d’exposition mieux approprié pour ce festival que la baignoire d’une salle de bain. Claire, émaillée, diamantée ou blanche tout simplement, n’importe quelle baignoire de n’importe quelle taille peut l’accueillir. Il se déroule en quatre étapes propres, au sens de distinct ici, à savoir qu’une cinquième étape annulerait la manifestation. Avant d’éplucher les étapes, intéressons-nous aux conditions nécessaires pour un Festival du Poil réussi.

Un peu comme une recette de cuisine où certains rares ingrédients sont parfois indispensables pour obtenir un goût précis, l’organisation du Festival du Poil requiert, comme son nom l’indique, du Poil ! Un poil de qualité est ici un poil qui se détache facilement de l’épiderme. La couleur est aussi à prendre en considération. On n’a que faire ici d’un poil blond ou châtain. Ce que l’on veut, c’est du poil noir, brun, sombre, épais et d’une voix rauque qui puisse dire : « je suis fier d’être poil ! ». Enfin, tout festival du poil doit son existence au laisser-aller ou au manque de propreté de son propriétaire, à qui nous rendons hommage.

Nous en arrivons aux étapes.

La première étape consiste à allumer la salle de bain, se mettre en tenue adéquate pour la prise d’un bain, à claquer les portes avec violence pour faire la promotion du festival : « Oyez, oyez ! Ce soir a lieu le festival du poil ! Venez nombreux ! ». Bien que courte, cette étape est primordiale.

La deuxième étape consiste à faire couler le bain, à s’insérer dedans, et siffloter.

La troisième étape est ce que tout le monde attend d’un bain : la détente, la relaxation dans un environnement humide, voire plutôt mouillé, et chaud. Cette détente s’accompagne éventuellement d’un lavage au gant de toilette, qui assure une certaine qualité au festival car accompagne le poil dans son détachement. Cette étape se termine promptement par une sortie triomphale et bruyante de l’eau, une ouverture et un claquage authentiques des portes, apportant une sincérité incongrue à l’événement.

La quatrième étape est très brève, car curieusement après la détente, le temps presse : sans élégance aucune, le bouchon de la baignoire est retiré, et l’eau s’écoule avec peine dans le siphon bouché.

Dès lors, la salle de bain est accessible aux visiteurs. L’entrée est gratuite, car comprise dans un forfait mensuel de 300€. Pourquoi donc se priver ? On fonce, on arrive, parfois en avance pour voir l’Amazone se frayer un chemin dans la jungle épaisse et dense. D’autres fois au contraire, on arrive en retard, après deux jours d’absence, et on peut constater alors à quel point le poil prend racine en cette nouvelle terre. Détergents, grattage de baignoire, jet de douche au maximum sont presque vains pour mettre un terme au festival ! C’est après plus de dix minutes de persévérance et de courage que l’on arrivera à déloger ces sans-papiers.

Vous avez sans doute compris ce qu’une cinquième étape aurait pu être. Pour l’instant, elle n’est pas programmée ici. Si vous êtes intéressés par le Festival du Poil, envoyez-moi un mail pour réserver vos places. Dernière représentation en date : samedi 21 octobre 2006, a duré environ une heure. Les représentations dépendent de la météo, a priori au moins une représentation est assurée au cours du week-end.