Wednesday, December 22, 2010

Quelle aventure !

La nuit commence à tomber sur Paris... 17h30... je descends la rue du Sentier puis bifurque direction rue Montmartre. Je traverse, passe devant un traiteur chinois et me retrouve rapidement place de la Bourse, au pied de l'AMF. Non, je ne m'arrête pas ici mais continue à l'insu de tous par la rue Saint-Augustin.Je suis la rue jusqu'au bout, pris de vitesse je ne me souviens d'aucune vitrine. Arrive alors un boulevard dégagé comme on les aime à Paris. A gauche, dans une brume hivernale, la toiture du musée du Louvre. A droite, les muses de l'Opéra scintillent en choeur. Je traverse bouleversé versé sur la chaussée et infiltre de nouvelles petites rues avec un foisonnement de petits commerçants. Un boulanger indien me sourit au passage. Pas le temps. Je tourne à gauche pour rejoindre une place que je traverse comme un incendie de pipeline russe. Je me retrouve dans une rue étroite au nom à rallonge. Où vais-je maintenant? Carrefour. Pour m'orienter, je regarde le nom de la rue perpendiculaire: "Saint-Honoré". Ca y est, je suis arrivé !
Puis la promenade reprend en mode calme. En deux temps nous rejoignons la rue de Rivoli. Une escapade aux Tuileries ? Non: le parc est fermé à 19h. Nous longeons alors jusqu'au Louvre, passons devant la pyramide. La brume s'est densifiée. La roue place de la Concorde est une auréole d'ange de l'Avent. Le Louvre est fantomesque, la pyramide une gare pour égarés hagards. Nous pénétrons le Manoir, en traversons la cour, en sortons épistolaires stellaires. Le Paris lancinant, la rue de Rivoli est une dentelle de ravioli: on la retrouve à chaque tournant. Les boutiques s'enchaînent en chaîne, les passants passent et repassent. Toujours les mêmes, deux pieds, deux jambes et des visages, tantôt raidis tantôt radieux. Mais ces visages... on les découpe d'un oeil Picasso, on les met à rude épreuve. Hôtel de ville, BHV... le toit étiolé est étoilé ! A son pied le flot métallique en verve, l'activité volcanique amoureuse et sauvage. Sans peine et sans hâte on arrive déguisé à Saint-Paul, plumes de canard sur le torse et champagne sur le dos. L'aventure parisienne peut alors commencer.

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