Sunday, February 05, 2012

16 novembre

Départ vers 10h30 de Punta Arenas après avoir posté le courrier ! Impression bout du monde sur la route ! Tout d’abord un paysage plat à perte de vue, une route aux lignes jaunes droite la plupart du temps, parfois une voiture ou un camion.

Nous avons de la chance, il y a peu de vent. Nous pouvons donc rouler plus vite et la voiture consomme moins d’essence.

Soudain, des montagnes enneigées surgissent au loin. Il s’agit des montagnes à l’extrême sud du campo de hielo. Les mêmes montagnes que l’on retrouve à Puerto Natales. Près de Villa Tehuelches, nous passons à côté d’un roc semblable à l’Ayers Rock en Australie : un monticule rocheux au milieu d’un paysage de pampa.

Nous arrivons vers 13h à Puerto Natales. Nous déjeunons dans une pizzeria à l’allure également très européenne : des images rappelant la prépondérance de la culture européenne avant 1950… de vieilles affiches de machines à coudre Singer, des publicités. Par hasard, nous recroisons un couple de touristes suisses allemands rencontré plus de 1500 km au nord d’ici, dans une auberge de Pucon ! Eux aussi nous reconnaissent. Nous échangeons deux mots sur nos chemins respectifs. En Patagonie, on se ressent l’âme pionnière. Chacun découvre à sa façon. Le touriste n’est plus un mangeur vorace de monuments, de ruelles, l’appareil photo autour du cou et prêt à dégainer à tout moment. Ici au bout du monde, on vit intensément ce que l’on voit, on est subjugué par le vide, par le silence, par l’atemporalité. Aucun dessin, aucune photo ne peut contenir le magma émotionnel de ces paysages. On atteint le bout des sentiments, des émotions. On se redécouvre.

Nous reprenons la route dans la pampa avec vue sur les montagnes enneigées déversant leurs eaux glacières dans l’océan Pacifique. Nous empruntons sur plus de 60km une route de gravats, faisant plusieurs « pauses guanacos », pour observer ces animaux de la même famille que le lama déambuler dans la pampa. Ils sont curieux et en aucun cas peureux : les voitures et les cars qui déboulent à toute vitesse, laissant derrière eux un dense nuage de poussière, ne les impressionnent pas. A 18h, nous arrivons au refuge Las Torres, avec un porteur dans notre voiture que nous avons pris en auto-stop. Le jeune est de Punta Arenas et vient chaque été depuis 3-4 ans à Torres del Paine pour les vacances : il se fait de l’argent en portant le sac à dos des touristes, et profite en même temps du panorama ! La vue depuis le gîte est magnifique. Nous nous accommodons au rythme et allons dîner à la cantine après une bonne douche chaude. Le soir, on peut lire assis dans l’un des canapés de la pièce principale, près de l’âtre. C’est agréable et reposant.

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