Sunday, February 10, 2008

Aufarbeitung nach dem 2. Weltkrieg

Avant-hier, nous avons eu une grande discussion avec un petit groupe d'étudiants, sur le travail de mémoire à la fin de la Seconde guerre mondiale, en Autriche. Et c'était super intéressant d'entendre les Autrichiens s'exprimer sur le thème, occasion qui ne s'était encore jamais présentée à moi auparavant. Un long débat de 1h du matin jusqu'à 6h, dont je ressors avec plus de questions que de réponses. Est-ce que les Autrichiens vivant à la campagne à l'époque étaient au courant des horreurs passées dans les camps de concentration? Certains étaient de l'avis que la couverture médiatique à l'époque laissa beaucoup de gens à l'écart et que 10 ans sans doute furent nécessaire pour que tout le monde soit conscient de l'holocauste dans le pays. D'autres étaient de l'avis que forcément par la libération des camps de concentration par les Américains, le placement de gens, surtout les enfants, dans des familles à la campagne, comme le livre autobiographique de mon cousin éloigné Conny Hannes Meyer, "Ab heute singst du nicht mehr mit" (2006), le décrit, le travail de mémoire a été dès les premières années suivant la Seconde guerre mondiale une conscience collective. La question, à savoir apprend-on quelque chose de l'histoire, a du coup été posée, a conduit au traitement de l'Islam en Europe et comment il est utilisé pour faire peur aux populations, par la politique. N'est-il pas intéressant de remarquer qu'on est passé d'une idée commune que l'immigration est une marque positive pour un pays, qu'on l'appréciait dans les années 1900 par exemple, à l'idée qu'elle est à combattre ou à encadrer. N'est-il pas intéressant de remarquer aussi que pas un seul parti politique prépondérant en Europe soutient l'idée d'immigration libre. Enfin, n'est-ce pas quelque part intrigant que les hommes politiques qui soutiennent l'idée de dérégulation des marchés, de concurrence parfaite entre pays, refusent l'idée de concurrence entre pays du monde où les "terriens", par leurs choix d'immigrer ou de rester, motivent le pays à améliorer le bien-être des habitants pour les retenir. C'est ici un modèle un peu fou, mais avec libre circulation mondiale, on aboutirait en quelques années peut -être à un "équilibre" cher aux économistes, où chaque personne est à sa place dans un pays... Mais non. On contrôle les flux migratoires. Mais est-ce vraiment efficace face à la motivation théorique à immigrer?
Bref, pour rappeler au Monde le message de paix qui unit chaque habitant sur la planète, rien de tel que deux extraits du "Great Dictator" de Charlie Chaplin.


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