Wednesday, July 23, 2008

Schwermut mitten in der Stadt

En entendant au Bipa à cote du boulot la chanson "Voyage voyage" de Desireless mais revisitée en version annéee 2000, tout a cogité dans ma tête pour finalement sortir un monstre saturnien de notre realite. Je m'explique... J'ai l'impression, la fine impression que les années 2000 n'ont rien de tres "annees 2000" comme on dit par exemple les "annees 50, 60 ou 70 ou encore 80". La mode, la musique, et sans doute d'autres arts ou techniques, reprennent les bonnes idées de l'époque et les reversent à la sauce krocha ou je crois techtonique - c est en France le mot je crois, merci My - et finalement alors que les garnements qui croient inventer le monde s'abetifient en dansant leurs pas, ils ne font que reproduire d'une maniere ou d une autre ce que les gens faisaient en 70 (et en 70 c'etait mieux). Si c'est pas miserable tout cela?!

L'ere de l'internet et de l'information accessible instantanément est finalement l'ere ou les gens auront été (car j espere une fin a cette ere) les plus ignares et les moins informés. Hihi! Marrant de taper comme ca sur l'Inconnu. On est passé de l'information de qualité à la quantité d'information. Du moins dans un large contexte, car il y a toujours des exceptions. Par exemple, je me souviens de la scene dans le livre de Amos Oz - eine Geschichte von Leben und Finsternis ou quelque chose dans le style - la scene ou ses parents a Jerusalem appellent la famille a Tel Aviv, depuis la pharmacie du coin, une fois par mois a une heure precise. Finalement il est clair qu'a part "ca va?" et "oui et toi ca va" ils ne se racontaient pas beaucoup plus... Bref, il est tout de meme notable aujourd'hui que ce genre de communication est a plus grande echelle. Les infos par exemple. Coluche se pavoisaient bien du journal televise ; il aurait du s'en moquer plus fort encore. En France on occupe la population 40 minutes a 13h et 40 autres minutes a 20h pour leur raconter les informations.... soit 1h20 de perdue, voire plus vu qu'apres le journal il y a la meteo, et on la regarde toujours pour voir quelle robe affreuse a mis la presentatrice ce jour-ci! En Allemagne aussi, ils ont un journal tres serieux qui traitent les themes a fond, mais la encore c'est parfois pas mal et ca ne derive pas sur les champignons en bois de hêtre fabriques par un artisan de chepaou en Gironde fumé au hêtre de norvege (c est la redaction du journal qui a fume!). Ensuite il y a l'Autriche ou la on est embete toutes les 2h par un ZIB Flash ou ZIB1 ou ZIB2 suivant les heures, ca dure 10 minutes environ et ca survole tout super rapide du genre: "les salaires augmentent en Autriche moins que l'inflation: meuh!", "les chaussettes sont en soldes", "les Autrichiens achetent beaucoup de chaussettes" et zou, zappé fini.

Les annees 2000, c'est surtout cela pour l'instant. Et cet esprit de copier ce qu'on a fait avant, je pense que c'est lié au moral des peuples. Quand ca va bien, on invente, on regarde le futur, tout ca. Quand ca va mal - crise petroliere, fort chomage en Europe, prix de l'alimentation, le bio, les OGM, le presentateur TV viré, crise financiere et bancaire, le rechauffement climatique, le president americain, le terrorisme, l'environnementalisme a tout va, tant de changements les uns a la suite des autres et plus penibles les uns que les autres - dans ce cas on se refugie dans le fun des annees 70 ou 80, sans desir mais tout de meme pret a faire la fete, voyage voyage - mais sans l'avion vu la flambee du petrole et sans la voiture vu le prix de l'essence!
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Spleen en ville

Je me promène ce soir en ville
Fantôme dans la nuit lumineuse
Les couleurs me donnent le vertige.
Passion manquée chaleur déterrée
Ma chute se masque dans les tâches
Et s’impose à mes yeux blancs ouverts.

Les vestiges enlacés je mêle
A l’histoire cette fraîcheur bleue
Encerclée de façades romanes.
Face au bûcher, derrière la croix,
Je me plie en quatre sans espoir.
La ville s’enflamme jaune orange.

Dans ce tumulte en couleurs diaprées,
Idées éphémères, fines poussières
De la nature. Le roseau pense !
Et pourtant ce soir, le gris domine
Unique, impassible et régulier
Laissant à la ville saturnienne
Une impression de banalité.

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